Retour précipité de la présidente centrafricaine à Bangui

28/09/2015
Retour précipité de la présidente centrafricaine à Bangui

Catherine Samba Panza et le SG de l'ONU

La présidente de transition de la Centrafrique, Catherine Samba Panza, a précipitamment quitté lundi New York, où elle participait à l'Assemblée générale de l'ONU, a-t-on appris de sources diplomatiques occidentales. Elle est rentrée à Bangui sous haute tension.

Mme Samba Panza était censée rester à New York jusqu'à la fin de la semaine, une réunion sur la Centrafrique étant prévue jeudi en marge de l'Assemblée. Elle a cependant interrompu son séjour en raison des troubles en cours à Bangui.

Une extrême tension règne dans la capitale centrafricaine, restée paralysée toute la journée de lundi par des barricades érigées sur ses principaux axes, après un week-end de violences meurtrières accompagnées de pillages.

Les violences, qui ont démarré avec l'assassinat d'un conducteur de moto-taxi, ont fait entre 20 et 30 morts, selon des sources hospitalières et humanitaires. Et lundi, trois manifestants ont été tués et sept blessés à la mi-journée par des tirs de Casques bleus de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), selon une source hospitalière. La Minusca a démenti avoir ouvert le feu.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé lundi soir sa "profonde préoccupation" concernant la situation en Centrafrique et appelé à l'"arrêt immédiat des violences". Il a réitéré son "soutien aux autorités de transition dirigées par Catherine Samba Panza" et à la tenue d'élections libres et transparentes "d'ici fin 2015".

Ravagée pendant deux ans par un chaos indescriptible et des violences intercommunautaires sanglantes ayant suivi un coup d'Etat, la République centrafricaine reste en déliquescence, malgré la présence des forces onusiennes et françaises, et en dépit d'une aide internationale massive.

Même si le niveau des violences a considérablement baissé en Centrafrique, le pays connaît une insécurité persistante. Des élections présidentielle et législatives doivent en principe être organisées avant la fin de l'année, mais de nombreux observateurs doutent de la possibilité de ce scrutin.

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