Argentine : Kirchner veut faire son comeback en politique

25/06/2017
Argentine : Kirchner veut faire son comeback en politique

Cristina Kirchner

L'ex-présidente de la République argentine, Cristina Kirchner, installée à la Casa Rosada de 2007 à 2015 mais actuellement sans mandat politique, sera candidate aux élections sénatoriales d'octobre, ont révélé deux de ses colistiers samedi soir.

Cette candidature, qui n'était plus qu'un secret de Polichinelle, a été confirmée samedi par Roberto Salvarezza et Leopoldo Moreau, deux de ses colistiers pour ces élections d'octobre, dans des déclarations à la chaîne de télévision C5N.

"Si c'est nécessaire, que je sois candidate pour donner plus de voix à notre projet, je le serai", avait-elle déclaré le 25 mai, se posant en obstacle au "programme d'ajustement néolibéral".

En cas d'élection Mme Kirchner, empêtrée dans les affaires, bénéficierait d'une immunité parlementaire. Mise en examen dans plusieurs dossiers pour des faits de corruption durant ses deux mandats à la tête de l'Argentine, l'ancienne avocate pourrait être jugée, condamnée, mais elle ne pourrait pas être emprisonnée.

Cristina Kirchner, 64 ans, vient de prendre la tête de l'Unité citoyenne (UC), un front d'opposition regroupant Péronistes et centre-gauche, afin d'affronter les candidats du mouvement Cambiemos du président de centre-droit Mauricio Macri dans la province de Buenos-Aires, qui représente 40% de l'électorat.

"Il faut mettre une limite à ce gouvernement", a plaidé mardi Mme Kirchner, lors du lancement officiel de l'UC, devant 40.000 de ses supporteurs, dans un stade de football.

Lors des élections de mi-mandat du 22 octobre, quelque 34 millions d'Argentins seront appelés aux urnes pour renouveler la moitié des sièges de la Chambre des députés et un tiers de ceux du Sénat.

Actuellement le congrès argentin est dominé par les Péronistes, mais ce mouvement est divisé en différents courants qui vont de la droite à la gauche et certains élus péronistes votent ainsi les textes présentés par le gouvernement Macri.

Le défi de Macri sera de voir ses partisans rester la deuxième force sur les bancs du parlement, voire d'amplifier sa majorité avec le soutien de ses alliés centristes.

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