Rien ne va plus entre Caracas et Washington

09/03/2015
Rien ne va plus entre Caracas et Washington

Nicolas Maduro, héritier politique d'Hugo Chavez, renforce actuellement son offensive contre l'opposition

Le Venezuela a rappelé lundi pour consultations son chargé d'affaires aux États-Unis, quelques heures après l'annonce par le président américain Barack Obama de nouvelles sanctions contre plusieurs responsables vénézuéliens accusés de violations des droits de l'homme.

Nous avons rappelé pour consultations immédiates Maximilien Arvelaiz, chargé d'affaires aux États-Unis, qui est le plus haut représentant diplomatique vénézuélien dans ce pays, a annoncé la ministre des Affaires étrangères Delcy Rodriguez sur son compte Twitter.

Cette mesure est la première réaction de Caracas après la décision du président Obama de renforcer les sanctions contre sept responsables vénézuéliens impliqués dans la violente répression des manifestations contre le président Nicolas Maduro entre février et mai 2014, qui avaient fait officiellement 43 morts, dans les rangs des manifestants, des forces de l'ordre et des partisans du pouvoir.

Nous sommes très inquiets des efforts du gouvernement vénézuélien visant à intensifier l'intimidation de ses opposants politiques, a affirmé la Maison Blanche dans un communiqué.

Nicolas Maduro, héritier politique d'Hugo Chavez, renforce actuellement son offensive contre l'opposition, avec l'arrestation récente du maire de Caracas Antonio Ledezma, accusé d'être impliqué dans un complot visant à renverser le gouvernement.

Dans le décret détaillant les sanctions, qui renforcent de premières mesures annoncées fin 2014, le président américain lui-même se montre très virulent : Moi, Barack Obama, (...) je considère que la situation au Venezuela (...) constitue une menace extraordinaire et inhabituelle pour la sécurité nationale et la politique extérieure des États-Unis.

C'est pourquoi je déclare l'urgence nationale pour faire face à cette menace.

Depuis l'accession au pouvoir au Venezuela en 1999 de Hugo Chavez, critique farouche de l'impérialisme américain, décédé en 2013, Washington et Caracas entretiennent des relations exécrables. 

Nicolas Maduro a annoncé il y a 10 jours la mise en place de visas pour les Américains voulant se rendre au Venezuela, comme le pratiquent les États-Unis, ordonnant par ailleurs une réduction drastique du personnel diplomatique américain à Caracas. Les deux pays ne disposent plus d'ambassadeurs respectifs depuis 2010.

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