Iran : Rohani sera face à Ebrahim Raissi

14/04/2017
Iran : Rohani sera face à Ebrahim Raissi

Hassan Rohani

Le président 'modéré' iranien Hassan Rohani s'est porté vendredi candidat à l'élection présidentielle du 19 mai avec l'espoir d'obtenir un second mandat malgré les critiques des conservateurs et un bilan économique en demi-teinte.

"Je suis venu de nouveau pour l'Iran. Je suis venu pour l'islam. Je suis venu pour plus de liberté, plus de sécurité et plus de progrès", a déclaré M. Rohani peu après s'être inscrit sur la liste des candidats. 

"Nous devons venir pour un islam modéré (...) Je demande à tous les Iraniens de venir de nouveau" aux urnes "pour l'Iran et pour l'islam", a-t-il ajouté. 

Agé de 68 ans, M. Rohani avait été facilement élu en 2013 en obtenant, dès le premier tour, un peu plus de 50% des suffrages grâce au large soutien des partis modérés et réformateurs.

Le Conseil des gardiens de la constitution, instance contrôlée par les religieux conservateurs, aura ensuite jusqu'au 27 avril pour approuver les candidats autorisés à participer au scrutin.

Le principal concurrent de M. Rohani devrait être le religieux conservateur Ebrahim Raissi, qui s'est inscrit, ou le maire de Téhéran Mohammad Bagher Ghalibaf, qui devrait également le faire. Les conservateurs ont néanmoins affirmé qu'il y aura un seul candidat conservateur face à M. Rohani.

Ebrahim Raissi est une figure conservatrice montante au sein du pouvoir.

Ce proche du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a été nommé il y a un an par ce dernier à la tête d'Astan Qods Razavi, une puissante fondation de charité basée à Machhad (nord-est), seconde ville du pays.

La fondation gère le mausolée de l'imam Reza, huitième successeur du prophète selon les musulmans chiites, et possède de nombreuses sociétés de construction et de service ainsi que d'immenses usines, terres agricoles et terrains à travers le pays, y compris les grandes villes.

M. Raissi, 56 ans, a travaillé pendant plus de deux décennies au sein du système judiciaire du pays, contrôlé par les religieux conservateurs. Ses adversaires le critiquent en affirmant qu'il n'a pas suffisamment d'expérience pour diriger le pays, ce que ses partisans réfutent en mettant en avant sa gestion à la tête de la Fondation. "Ma priorité a été d'aider les pauvres", a-t-il dit.

Il est arrivé en tête des cinq personnalités choisies par quelque 3.000 conservateurs qui participent à un nouveau groupe conservateur, le "Front populaire des forces de la révolution islamique", créé en décembre avec l'objectif de s'entendre sur un candidat unique.

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