Le Togo doit devenir un pays de services

12/04/2016
Le Togo doit devenir un pays de services

Les officiels togolais avec les responsables de la Banque mondiale à Washington

Le ministre d’Etat en charge de l’Economie, des Finances et de la Planification, Adji Otèth Ayassor, s’est entretenu mardi à Washington avec Makhtar Diop, le vice-président de la Banque mondiale en charge de la région Afrique.

M. Ayassor s’est félicité de l’excellente relation qui prévaut avec la BM et a dressé le bilan de la situation économique dans son pays.

En dépit d’un ralentissement des activités observé dans le secteur agricole, qui a légèrement impacté la croissance, les prévisions restent encourageantes avec un taux estimé à 5,4% pour 2016 et à près de 6% en 2017.

Les responsables de la Banque mondiale ont incité les autorités togolaises à poursuivre la restructuration du secteur bancaire. Deux établissements sont encore sous le giron de l’Etat, la BTCI et l’UTB. 

Concernant le domaine de l’énergie, Makhtar Diop, s’est félicité de la décision du Togo et du Bénin de construire le barrage d’Adjarala qui devrait permettre d’ici deux ans à ces deux pays de gagner en indépendance énergétique et de réduire ainsi la facture.

La Banque mondiale a particulièrement insisté sur la nécessité d’accélérer les réformes structurelles dans le secteur des télécommunications. L'arrivée d'un 3e opérateur mobile a été recommandée pour donner plus de choix aux abonnés et pour faire baisser les prix. Un moyen aussi de générer davantage de recettes en faveur de l'Etat.

Pour le vice-président de la Banque mondiale, les télécoms sont avec le secteur financier un pôle de développement sur lequel le Togo doit s’appuyer.

‘Les télécoms, les services financiers et la logistique portuaire sont des piliers de services qui peuvent contribuer au développement du PIB. Les retombées peuvent être très importantes pour le Togo’, a souligné M. Diop qui a renouvelé la volonté d’accompagner le pays dans cette dynamique.

Enfin, les échanges ont porté sur le solaire et plus précisément sur l’initiative Scaling Solar développé par la SFI (Société financière internationale).

Ce projet a d’abord une mission de conseil auprès des gouvernements pour leur permettre d’identifier les meilleurs sites, leur fournir un package contractuel, leur permettre de mener à bien un processus compétitif, transparent et à même d’attirer les meilleurs investisseurs dans le solaire. Ensuite, elle permet d’apporter des financements disponibles pour tous les soumissionnaires. Elle offre, enfin, des instruments d’assurance et de gestion du risque (politique, lié aux devises, etc.).

Makhtar Diop avait à ses côtés Pierre Frank Laporte, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Togo, Joëlle Businger, la représentante de la BM à Lomé et plusieurs responsables de l’institution en charge de l’agriculture, des télécommunications et de l’énergie.

La délégation togolaise comprenait notamment le ministre chargé du Budget, Sani Yaya.

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