Gabriel : 'Tsipras a coupé les derniers ponts avec l'Europe'

05/07/2015
Gabriel : 'Tsipras a coupé les derniers ponts avec l'Europe'

Sigmar Gabriel

Le ministre allemand de l'Economie Sigmar Gabriel a déclaré dimanche que de nouvelles négociations des Européens avec Athènes paraissaient difficilement imaginables après le non grec au référendum.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a coupé les derniers ponts entre son pays et l'Europe, a ajouté le vice-chancelier du gouvernement d'Angela Merkel, dans un entretien au quotidien Tagesspiegel à paraître lundi. 

Après le refus des règles du jeu de la zone euro, tel qu'il s'exprime par le vote non, des négociations sur des programmes d'aide chiffrés en milliards paraissent difficilement imaginables, a assuré le ministre social-démocrate. 

Tsipras et son gouvernement mènent le peuple grec sur un chemin de renoncement amer et de désespoir a également dit M. Gabriel au journal de centre-gauche. 

Juste avant lui le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Michael Roth avait été le premier membre du gouvernement allemand à réagir au scrutin grec, estimant sur Twitter que ceux qui ce soir se réjouissent n'ont pas compris à quel point la situation est grave.

Julia Klöckner, députée conservatrice proche de la chancelière Angela Merkel, a prévenu dans un communiqué que M. Tsipras ne devrait pas croire qu'il peut mettre l'Europe sous pression avec le résultat du référendum. 

Il n'y a pas que la colonté du peuple grec qui compte, mais aussi celle des citoyens des autres pays européens, a ajouté Mme Klöckner. L'UE n'est pas un club à la carte, dans lequel chacun décide pour soi des règles du jeu et les autres paient la facture, a-t-elle conclu. 

Plusieurs députés du parti de Mme Merkel parmi les plus notoirement fermés à un geste envers Athènes ont également réagi dimanche soir, l'un d'eux, Hans Michelbach, estimant par exemple que la Grèce (disait) au revoir aux valeurs de l'union monétaire et demandant à la Banque centrale européenne (BCE) de mettre fin immédiatement à son soutien des banques grecques. 

A la moitié du décompte, une majorité claire se dégageait en Grèce pour le non aux réformes et coupes budgétaires demandées par les créanciers de la Grèce en échange d'un renflouement.

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