Grande Bretagne : Cameron va démissionner

24/06/2016
Grande Bretagne : Cameron va démissionner

David Cameron

Le Premier ministre britannique, David Cameron, a annoncé vendredi qu'il démissionnerait d'ici octobre. Après le vote sur la sortie de son pays de l'UE, il souhaite un nouveau chef du gouvernement pour entamer les négociations avec l'UE.

Les Britanniques ont voté jeudi à 51,9% des voix pour sortir de l'Union européenne, contre 48,1% pour rester, selon les résultats définitifs publiés vendredi matin par la commission électorale. Au total, 17,4 millions de personnes ont voté pour le Brexit et 16,1 millions pour rester dans l'UE. La participation était élevée, à 72%, selon la BBC.

"Les Britanniques ont pris une décision claire (...) et je pense que le pays a besoin d'un nouveau leader pour prendre cette direction", a déclaré le chef du gouvernement devant sa résidence de Downing Street.

"Je ne crois pas qu'il soit opportun que je sois le capitaine qui mène notre pays vers sa prochaine destination", a ajouté M. Cameron, qui avait milité pour la maintien dans l'UE. Il a précisé qu'il resterait en place jusqu'à l'automne et la désignation d'un nouveau leader par son Parti conservateur lors de son congrès en octobre.

Réagissant à la victoire du camp du "Leave", le chef du parti eurosceptique Ukip Nigel Farage a appelé à la démission du premier ministre et à la formation d'un "gouvernement de Brexit".

"J'espère que nous avons fait sauter la première brique du mur. J'espère que c'est le premier pas vers une Europe des nations souveraines", a-t-il ajouté en réclamant le lancement le plus rapidement possible des négociations sur la sortie de l'Union européenne. "L'UE est en train d'échouer, l'UE est en train de mourir", a-t-il ajouté.

Un peu plus tôt, Matthew Elliott, un autre responsable de la campagne pro-Brexit, avait assuré qu'il revenait à M. Cameron de mener à bein le processus de sortie du bloc des 28. Il avait aussi estimé qu'il n'y a aucune urgence à invoquer l'article 50 du Traité de Lisbonne pour activer le processus de sortie de l'UE.

Pour Iain Begg, professeur à la London School of Economics (LSE), "c'est le côté émotionnel qui l'a emporté" sur le pragmatisme économique.

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