Rajoy souligne les frustrations de la gauche radicale grecque

01/03/2015
Rajoy souligne les frustrations de la gauche radicale grecque

Mariano Rajoy

Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a demandé dimanche au Premier ministre grec Alexis Tsipras d'être sérieux et de ne pas faire de l'Espagne et du Portugal ses boucs émissaires, après ses accusations contre les deux pays.

Malgré les tensions, notamment avec l'Allemagne, apparues lors des négociations sur l'aide européenne à la Grèce, c'est le premier accrochage aussi ouvert entre le nouveau Premier ministre grec et un autre dirigeant européen. 

Nous ne sommes pas responsables de la frustration qu'a créé la gauche radicale grecque en leur promettant ce qu'elle savait qu'elle ne pouvait pas tenir, comme cela vient d'être démontré, a déclaré le conservateur Mariano Rajoy.

Hier, le parti de la gauche radicale (grec) a décidé que la faute des problèmes de la Grèce retombait sur le gouvernement du Portugal et le gouvernement espagnol, a-t-il lancé devant des militants de son parti en Andalousie (sud). 

Se chercher un ennemi à l'extérieur c'est un recours que nous avons déjà vu plusieurs fois dans l'Histoire, a dit Mariano Rajoy.

Cela ne résout pas les problèmes, ça ne fait que les aggraver, a poursuivi le conservateur espagnol. La seule solution c'est d'être sérieux. 

Alexis Tsipras a accusé samedi l'Espagne et le Portugal d'avoir voulu conduire son pays à une asphyxie financière pendant les récentes négociations entre Athènes et l'UE qui ont abouti à une prolongation de l'aide européenne à la Grèce. 

Ces puissances ne souhaitaient pas que l'exemple grec ait une influence sur d'autres pays, surtout dans la perspective des élections en Espagne prévues pour la fin de l'année, comme au Portugal, a-t-il dit.

Les gouvernement espagnol et portugais ont chacun protesté officiellement contre ces propos auprès de Bruxelles.

Le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho a exprimé sa perplexité face aux accusations jugées infondées d'Alexis Tsipras, dans une note envoyée aux institutions européennes par des voies diplomatiques, a indiqué à l'AFP un de ses porte-parole.

Madrid a pour sa part appelé le Conseil européen et la Commission européenne à condamner les déclarations d'Alexis Tsipras, a indiqué à l'AFP une source du gouvernement espagnol.

Sur ce dossier très sensible, le rôle de la Commission est de jouer les intermédiaires et non pas de diviser, a souligné une source européenne. Je ne pense pas que la Commission va procéder à une condamnation publique des propos de M. Tsipras, même si cela ne veut pas dire quelle les approuve, a-t-elle ajouté.

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