Russie : croissance moins forte que prévue

13/11/2017
Russie : croissance moins forte que prévue

Des mesures pour dynamiser et diversifier l'économie

La reprise de l'économie russe a ralenti au troisième trimestre avec une croissance de 1,8% sur un an du produit intérieur brut, inférieure à l'estimation du gouvernement, selon le chiffre publié lundi par le service des statistiques Rosstat.

La Russie est sortie fin 2016 de deux ans de récession. Au deuxième trimestre, la croissance avait été de 2,5% sur un an selon Rosstat. Le ministre de l'Economie l'avait évaluée en octobre à 2,2% pour le troisième trimestre.

A quatre mois de la présidentielle, au cours de laquelle Vladimir Poutine devrait sauf surprise briguer un quatrième mandat, ce chiffre confirme la sortie de la plus longue récession traversée par la Russie depuis son arrivée au pouvoir fin 1999.

La crise, qui a entraîné une lourde chute du pouvoir d'achat des ménages russes, a été provoquée par l'effondrement des prix du pétrole et les sanctions occidentales liées à la crise ukrainienne.

Dans ses prévisions économiques mondiales début octobre, le FMI a relevé ses prévisions de croissance pour la Russie à 1,8% cette année, contre 1,4% auparavant.

Mais il a mis en garde contre les freins structurels qui risquent de peser sur sa croissance à plus long terme, comme la baisse de la population active, le besoin d'attirer davantage d'investissements ou la dépendance aux hydrocarbures.

Érigeant l'objectif d'atteindre des taux de croissance supérieurs à la moyenne mondiale (3,6% en 2017 selon le FMI), le président russe Vladimir Poutine lui-même a mis en garde contre le risque de stagnation faute de réformes.

Il a confié à plusieurs économistes la tâche de proposer des mesures pour dynamiser et diversifier l'économie, en vue de la présidentielle de mars prochain mais ces appels sont passés au second plan depuis la fin de la récession.

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