Valls : 'La France décide seule de ce qu'elle doit faire'

16/09/2014
Valls : 'La France décide seule de ce qu'elle doit faire'

Manuel Valls

Le Premier ministre français Manuel Valls a catégoriquement exclu de "dévier" du cap des réformes économiques pour assainir les finances publiques du pays. Il s'exprimait lors d'un discours devant l'Assemblée nationale avant un vote de confiance des députés.

"Rien ne doit nous faire dévier de notre engagement à réaliser 50 milliards d'économies en trois ans (...) Il faut maîtriser l'évolution des dépenses publiques", a déclaré M. Valls.

Evoquant implicitement l'Allemagne et la Commission européenne, il a aussi dit que "la France décidait elle seule de ce qu'elle devait faire" en termes économiques et budgétaires. Manuel Valls, qui a repoussé à fin 2017 l'objectif de réduction de ses déficits publics à moins de 3% du PIB, a répété que Paris ne demandait "aucune facilité".

Le Premier ministre français a invité l'Allemagne à prendre ses responsabilités pour mettre en oeuvre une politique à même de relancer la croissance dans une Europe menacée par la déflation.

"L'accord entre nos deux pays est indispensable pour (...) redonner au projet européen sa véritable ambition", a ajouté Manuel Valls, qui rencontrera le 22 septembre à Berlin la chancelière allemande pour lui présenter sa politique économique.

Il a par ailleurs demandé au Medef de s'abstenir de toute surenchère, au lendemain de la diffusion des grandes lignes d'un document de travail de l'organisation patronale reçu comme une provocation par les syndicats.

"Personne (...) ne doit prendre le risque d'affaiblir par je ne sais quelle provocation, par je ne sais quelle surenchère, l'indispensable dialogue social", a dit le premier ministre.

Manuel Valls a enfin souligné que les mesures prises par le gouvernement en faveur de l'activité et de la compétitivité des entreprises, notamment dans le cadre du pacte de responsabilité, nécessiteraient du temps pour porter pleinement leurs fruits.

Il a assuré qu'il n'y aurait pas de remise en cause de la durée légale du travail à 35 heures et que réformer, ce n'était ni réduire le smic, ni supprimer le contrat de travail à durée indéterminée, ni diminuer les salaires des fonctionnaires, ni "casser (le) modèle social" français.

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