La guerre détruit, la guerre défigure

13/09/2014
La guerre détruit, la guerre défigure

Le pape François

Le pape François a dénoncé samedi toutes les guerres comme étant une folie, lors d'une cérémonie dans le nord-est de l'Italie, en Vénétie, commémorant le centième anniversaire du début de la Première guerre mondiale.

Après avoir contemplé la beauté du paysage de toute cette région, où des hommes et des femmes travaillent (...), où les enfants jouent et où les personnes âgées rêvent... (...), je trouve seulement à dire: la guerre est une folie, a-t-il affirmé au cimetière militaire de Redipuglia, le plus grand de l'Italie, où sont enterrés les restes de plus de 100.000 soldats tombés au cours de cette guerre.

Le grand-père de François avait participé à la Première guerre mondiale, dans de violentes batailles qui se sont déroulées dans cette région, dans les environs de la rivière Piave, entre 1917 et 1918.

Le pape argentin avait évoqué en juin dernier l'énorme tragédie qu'a été la Première guerre mondiale et dont j'ai entendu tant d'histoires douloureuses de la bouche de mon grand-père, qui l'avait faite sur la Piave.

La cérémonie s'est déroulée en présence de milliers de fidèles venus en dépit du mauvais temps et de la pluie tombant sur cette région de l'Italie.

Le pape François a présidé la cérémonie avec les cardinaux Christoph Schönborn, archevêque de Vienne et Josip Bozanic, archevêque de Zagreb, en présence de nombreux évêques autrichiens, croates, slovènes et hongrois.

La guerre détruit. La guerre défigure tout, même le lien entre frères. La guerre est folle, son plan de développement est la destruction, a poursuivi le pape argentin dans sa critique des conflits armés qui naissent des intérêts économiques de l'industrie des armements et l'indifférence des gens.

La cupidité, l'intolérance, l'ambition du pouvoir... sont des motifs qui poussent à décider de faire la guerre, et ces motifs sont souvent justifiés par une idéologie, a-t-il poursuivi.

Toutes ces personnes, dont les restes reposent ici, avaient leurs projets, leurs rêves... ; mais leurs vies ont été brisées. L'humanité a dit: +que m'importe?+, a poursuivi le pape argentin.

Aujourd'hui encore, après le deuxième échec d'une autre guerre mondiale, on peut, peut-être, parler d'une troisième guerre combattue +par morceaux+, avec des crimes, des massacres, des destructions, a-t-il ajouté.

Le pape, arrivé en début de matinée à l'aéroport de Trieste, doit regagner le Vatican en milieu de journée, après la cérémonie.

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