Frapper d'abord en Irak

17/10/2014
Frapper d'abord en Irak

Le général Lloyd Austin

La lutte contre le groupe Etat islamique en Irak reste la priorité des Etats-Unis, les bombardements en Syrie étant avant tout destinés à perturber les lignes d'approvisionnements de l'ennemi, a déclaré un général américain vendredi.

L'Irak est notre priorité, et elle doit le rester, a déclaré le général Lloyd Austin, chef du Commandement militaire américain chargé de la région (Centcom), qui supervise la campagne de frappes aériennes en Irak et en Syrie. Et ce que nous faisons en ce moment en Syrie est fait avant tout pour améliorer les choses en Irak.

Les Etats-Unis et leurs alliés de la coalition anti-EI mènent des frappes aériennes quasi quotidiennement au-dessus de l'Irak et de la Syrie, mais le général Austin a redit que ces raids n'étaient qu'une composante dans la lutte contre les jihadistes, et qu'un appui au sol, notamment de l'armée irakienne mais aussi de rebelles syriens que les Etats-Unis veulent armer et entraîner, était nécessaire.

Le président Barack obama a en revanche exclu l'envoi de troupes combattantes américaines au sol, en Irak, et a fortiori en Syrie.

Le général a dit qu'il faudrait un certain temps avant que l'armée irakienne ne soit formée et en mesure de mener d'importantes offensives pour reprendre le terrain perdu à Mossoul ou ailleurs: Il est difficile de dire exactement quand ils seront en mesure de faire cela, a-t-il déclaré.

Il a aussi noté que des problèmes avec la météo ces derniers jours avaient empêché la coalition d'effectuer toutes les missions qu'elle souhaitait au-dessus de l'Irak.

Par ailleurs, le général a vu des signes encourageants après les récentes frappes autour de la ville syrienne de Kobané, au nord, tout près de la frontière turque.

Je pense que ce que nous avons fait là-bas ces derniers jours est encourageant. Nous voyons les Kurdes se battre et regagner du terrain et je pense que nous avons été capables de les aider avec des frappes aériennes précises ces derniers jours, a-t-il dit.

Mais il a tempéré tout excès d'optimisme, ajoutant que les jihadistes du groupe EI concentraient clairement tous leurs efforts sur cette ville frontalière et que malgré les frappes de la coalition internationale contre l'EI, il restait très possible que la ville tombe aux mains des jihadistes.

Enfin, le responsable du Centcom a affirmé que les combattants du groupe EI ne menaçaient pas l'aéroport de Bagdad: Je suis assez confiant dans le fait que l'aéroport est sécurisé, et il le restera au moins dans un futur proche.

Sur le terrain, les combats entre les forces kurdes et les jihadistes faisaient toujours rage dans Kobané, alors que les forces irakiennes ont lancé vendredi une offensive contre le groupe Etat islamique (EI) à Ramadi, à l'ouest de Bagdad, et au nord de Tikrit, tenue par les jihadistes depuis plus de quatre mois.

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