Le Koweït contraint de se serrer la ceinture

28/10/2014
Le Koweït contraint de se serrer la ceinture

Cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah

L'émir du Koweït a appelé mardi le gouvernement et le Parlement de ce pays pétrolier du Golfe à agir pour maîtriser les dépenses publiques face à la baisse des prix du brut.

Nous assistons à un nouveau cycle de baisse des prix du pétrole qui résulte de facteurs politiques et économiques affectant l'économie mondiale et nous commençons à ressentir son effet sur l'économie nationale, a constaté cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah lors d'un discours à l'ouverture d'une nouvelle session parlementaire.

J'en appelle à vous, au gouvernement et au Parlement, à adopter les législations nécessaires pour préserver notre richesse pétrolière et nos finances, a-t-il ajouté.

Vous avez la responsabilité de stopper la dilapidation de nos ressources. Les dépenses et les subventions doivent profiter à ceux qui en ont besoin (...) pour ne pas affecter leur niveau de vie, a poursuivi l'émir.

Le prix du baril de brut a perdu depuis juin le quart de sa valeur et les pays pétroliers devraient en ressentir les effets.

Le Koweït tire 94% de ses revenus du pétrole et le pays a engrangé ces quinze dernières années des réserves financières de plus de 500 milliards de dollars, provenant d'excédents budgétaires.

Cheikh Sabah a aussi appelé à la réalisation de grands projets pour diversifier les sources de revenus du pays.

Le Premier ministre, cheikh Jaber Moubaral Al-Sabah, a qualifié d'inquiétante la baisse des prix de pétrole, estimant qu'elle impose une révision des politiques économiques du pays, y compris celle des dépenses.

Le Koweït, auquel les subventions coûtent 18 milliards de dollars par an, a procédé il y a deux semaines à une légère réduction des subventions sur des carburants et envisage de faire de même pour l'eau et l'électricité.

Le Koweït a une population autochtone de 1,25 million et accueille 2,8 millions d'étrangers.

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