Yémen : bombardement du QG de l'ancien chef d'Etat

06/07/2015
Yémen : bombardement du QG de l'ancien chef d'Etat

Un F16 saoudien

L'aviation de la coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite a bombardé à Sanaa le QG du parti de l'ex-président yéménite Ali Abdallah Saleh, allié de la rébellion chiite des Houthis, a annoncé lundi cette formation politique.

Dans le sud, au moins 41 personnes ont péri lundi dans un raid aérien de la coalition qui a touché un marché d'une localité de la province de Lahj, selon un nouveau bilan fourni par un responsable provincial. 34 autres ont été blessées. Le bilan ne pouvait pas être confirmé dans l'immédiat de source indépendante.

A Sanaa, l'attaque nocturne a fait des morts parmi les employés et les gardiens du bâtiment situé à Hadda, dans le sud de la capitale.

Elle a été menée alors que des dirigeants du Congrès populaire général (CPG) rencontraient dans un autre endroit de la ville l'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheidkh Ahmed, a indiqué la secrétaire adjointe adjointe du parti, Mme Faeqa al-Sayed.

C'est une tentative de faire échouer les efforts de l'émissaire de l'ONU, arrivé dimanche à Sanaa pour tenter d'obtenir une trêve humanitaire et de relancer le processus de paix au Yémen, a ajouté Mme Sayed sur le site almotmar.net, le journal en ligne du CPG.

Malgré la présence de l'émissaire onusien, qui s'était entretenu à Ryad avec le président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi des perspectives d'une trêve, la coalition a poursuivi ses raids notamment sur des sites militaires tenus par la rébellion ainsi qu'à Amrane, plus au nord, et à Al-Mokha, ville portuaire, située au niveau du détroit de Bab al-Mandeb, à l'entrée de la mer Rouge, selon des témoins.

Le CPG, ex-parti au pouvoir au Yémen, s'est allié aux rebelles Houthis, qui ont lancé l'an dernier une offensive d'envergure depuis leur fief de Saada (nord). Elle leur a permis, avec l'aide des unités de l'armée restées fidèles à M. Saleh, de prendre Sanaa et de larges territoires dans le nord, l'ouest et le centre.

Dans leur progression dans le sud, ils ont poussé le président Hadi à fuir Aden, où il s'était réfugié, pour s'exiler en Arabie saoudite. Ryad a alors pris, le 26 mars, la tête d'une coalition qui a lancé une campagne de frappes aériennes pour empêcher les rebelles et leurs alliés de prendre le contrôle tout le pays.

A Aden, la grande ville du sud du Yémen, où des violents combats opposaient les combattants Houthis aux forces pro-gouvernementales, les rebelles ont tiré 12 roquettes sur un port tout proche d'une raffinerie de pétrole, provoquant des incendies, selon le porte-parole de la raffinerie, Nasser Chaïef.

Plusieurs attaques rebelles ont ciblé ce port et cette raffinerie provoquant dans les jours précédents plusieurs incendies.

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