15.000 terroristes étrangers combattent en Irak et en Syrie

20/11/2014
15.000 terroristes étrangers combattent en Irak et en Syrie

Neutraliser les groupes terroristes

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté mercredi une déclaration pour réaffirmer son engagement à poursuivre la lutte contre le terrorisme, l'une des principales menaces contre la paix et la sécurité dans le monde, alors que la menace du terrorisme est en tram de s'élargir et de s'intensifier, touchant un nombre croissant d'Etats Membres dans la plupart des régions du monde.

Dans la déclaration, les membres du Conseil ont exprimé leur préoccupation devant la présence de l'Etat islamique d'Iraq et du Levant (EEIL), du Front al Nusra et d'autres entités associées à Al-Qaida, par leur idéologie extrémiste violente et par leurs agissements, qui nuisent à la stabilité de l'Iraq, de la Syrie et de la région et notamment par leurs conséquences humanitaires dévastatrices pour les populations civiles.

« Le Conseil se déclare également préoccupé par le fait que, d'après les informations disponibles, plus de 15.000 combattants terroristes étrangers venant de plus de 80 pays sont allés rejoindre des entités terroristes associées à Al-Qaida ou combattre pour elles, notamment en Syrie, en Iraq, en Somalie, au Yémen, ainsi que dans plusieurs pays du Maghreb et du Sahel », ont affirmé les 15 membres du Conseil dans la déclaration.

De son côté, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a salué l'unité du Conseil sur la question en rappelant que les groupes agissant au nom d'idéologies extrémistes, comme Daesh (ou EIIL), le Front al Nusra, Boko Haram et les Chebab continuaient de perpétrer des actes brutaux et de causer d'immenses souffrances.

« Des millions de personnes vivent sous le contrôle de tels groupes », a déclaré le chef de l'ONU, notant que la technologie et la mondialisation avaient rendu plus faciles leur financement illégal et la diffusion de leur propagande. « Daesh, notamment fait un commerce illicite du pétrole », a-t-il précisé en exhortant la communauté internationale et l'ONU à tout faire pour que soient pleinement mises en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité et la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies.

M. Ban a souligné que la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme a préparé une analyse préliminaire sur les moyens à privilégier pour accélérer l'application de la résolution 2178, adoptée en septembre par le Conseil de sécurité pour lutter contre le phénomène des combattants terroristes étrangers.

Le chef de l'ONU a souligné que la résolution 2178 reconnaissait que la violence extrémiste représentait une menace à la paix et la sécurité internationales, affectant la stabilité politique, la cohésion nationale et les fondations mêmes de certains Etats Membres, et il a insisté sur le caractère multidimensionnel de la violence extrémiste, dont les causes mêmes doivent appréhendées.

« Nous devons continuer d'examiner de manière approfondie les conditions fondamentales qui permettent à l'extrémisme de prospérer », a indiqué le Secrétaire général en rappelant que le fléau du terrorisme avait des conséquences politiques et en matière de développement qui affectent en profondeur le tissu social des pays, des communautés et au-delà, de régions entières.

M. Ban a également souligné l'importance d'éviter que la riposte antiterroriste n'exacerbe le problème, certaines communautés pouvant se sentir victimes d'abus de droits commis au nom du contreterrorisme. De tels abus ne sont pas seulement immoraux, ils sont contreproductifs, a-t-il déclaré en insistant sur la nécessité absolue que toutes les actions et politiques contreterroristes soient conformes au droit international et au droit humanitaire international.

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