Au service de la paix

29/05/2015
Au service de la paix

Ban Ki-moon

Cinq Casques bleus togolais sont morts l’année dernière en opération en Afrique. Ils seront décorés vendredi à titre posthume par le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon. Ce lourd tribut payé par le Togo illustre l’engagement de ce pays en faveur de la paix. Ses contingents sont déployés en Côte d’Ivoire, au Mali, au Darfour et en Haïti.

‘Au prix d’années de lutte et de sacrifices, les emblématiques Casques bleus sont devenus un symbole d’espoir pour les millions de personnes qui vivent dans des pays ravagés par la guerre’, écrit Ban Ki-moon dans un message à l’occasion de la Journée internationale des Casques bleus. Différents évènements se dérouleront dans la journée à New-York au siège des Nations Unies.

Les emblématiques Casques bleus sont devenus un symbole d’espoir 

En cette année où nous célébrons le soixante-dixième anniversaire de l’Organisation des Nations Unies, la Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies est l’occasion de rendre hommage à ces femmes et à ces hommes qui contribuent de manière inestimable à faire la fierté de l’Organisation. Les opérations de maintien de la paix des Nations Unies concrétisent le but de la Charte d’« unir nos forces pour maintenir la paix et la sécurité internationales ». Au prix d’années de lutte et de sacrifices, les emblématiques Casques bleus sont devenus un symbole d’espoir pour les millions de personnes qui vivent dans des pays ravagés par la guerre.

Dans le cadre des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, on encourage un partage des tâches tel que les activités qui présentent un intérêt et celles qui présentent des risques soient équitablement réparties entre les pays, petits et grands, développés et en développement. Je tire mon chapeau aux plus de 107 000 membres du personnel de maintien de la paix en tenue, originaires des 122 pays qui fournissent des contingents ou du personnel de police, actuellement déployés dans 16 missions.

Au cours de ses 70 années d’existence, l’ONU a mis sur pied 71 opérations de maintien de la paix et déployé plus d’un million de personnes pour aider des pays à accéder à l’indépendance, encadrer des élections historiques, protéger des civils, désarmer des centaines de milliers d’ex-combattants, établir l’état de droit, promouvoir les droits de l’homme et créer des conditions favorables au retour des réfugiés et des déplacés. Nous devons tous être fiers de ces réalisations.
Aujourd’hui, les opérations de maintien de la paix des Nations Unies doivent s’adapter à de nouvelles réalités mondiales, y compris aux menaces asymétriques qui apparaissent dans certains des endroits les plus dangereux du monde. Nous avons commencé à moderniser nos opérations, à faire appel à de nouvelles technologies, à diversifier nos ressources et à renforcer nos partenariats avec les organisations régionales.

Cependant, la demande excède largement les ressources. Nous avons besoin de davantage de fonds et de matériel, et le personnel doit être mieux formé. Les membres des contingents et de la police doivent s’acquitter de missions toujours plus complexes dans le respect des normes de conduite les plus strictes. Il faut que les pays développés retrouvent leur influence d’autrefois en tant que fournisseurs de contingents. Il faut aussi que les États Membres qui autorisent et financent la fourniture de contingents et de personnel de police aux missions et ceux qui fournissent eux-mêmes de telles forces renforcent l’appui politique qu’ils nous apportent.

Pour réfléchir aux moyens de répondre à ces besoins, j’ai créé un groupe indépendant de haut niveau chargé de procéder à une évaluation de la situation actuelle des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, y compris des missions politiques spéciales, et de leurs besoins à venir. La dernière évaluation approfondie date de 2000, et j’attends avec intérêt que me soit présenté un éventail de recommandations ambitieuses.

Nous honorons aujourd’hui la mémoire de ceux qui ont perdu la vie au service de la paix, et nous rendons hommage à toutes les femmes et à tous les hommes qui poursuivent leur œuvre sur le terrain. Plus de 3 300 membres du personnel de maintien de la paix ont trouvé la mort alors qu’ils servaient sous le drapeau de l’ONU, dont 126 l’année dernière. Les risques continuent d’augmenter, les Casques bleus devenant la cible d’engins explosifs improvisés et d’attaques terroristes complexes.

À l’heure où nous célébrons les 70 ans de l’Organisation, nous devons tous contribuer à garantir l’efficacité de cette activité phare.

Ban Ki-moon

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