Mali : inquiétudes du Conseil de sécurité

02/05/2015
Mali : inquiétudes du Conseil de sécurité

Des Casques bleus tchadiens déployés au sein de la MINUSMA

Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont exprimé leur profonde préoccupation face à la flambée de violence au Mali qui menace de saper le processus de paix depuis le 27 avril dernier et ont exigé la cessation immédiate des hostilités.

Selon la presse, le 27 avril, des éléments du Groupe d'auto-défense touareg imghad et alliés (GATIA) et du Mouvement arabe de l'Azawad – Plateforme (MAA-Plateforme) sont entrés dans la ville de Ménaka (région de Gao) qui, en vertu des arrangements du cessez-le-feu, est sous le contrôle du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Les combats se sont poursuivis dans les environs de Ménaka le 28 avril.

Le 29 avril, des éléments de la Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA) ont attaqué des baraquements de la Garde nationale à Goundam (région de Tombouctou) tuant deux Gardes nationaux et un enfant.

Dans une déclaration de presse rendue publique au siège de l'ONU à New York, le Conseil de sécurité a exhorté les parties à respecter leurs engagements et obligations en vertu de l'accord de cessez-le-feu signé le 23 mai 2014 et des déclarations de cessation des hostilités du 24 juillet 2014 et du 19 février 2015.

Les membres du Conseil ont souligné que les attaques perpétrées depuis le 27 avril 2015, notamment à Ménaka, Goundam et Léré, constituent une violation claire du cessez-le-feu, et se sont dit prêts à considérer le vote de sanctions ciblées contre les parties ne respectant pas le processus de paix.

Le Conseil des 15 membres a réaffirmé sa confiance envers le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies dans le pays, Mongi Hamdi, et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) pour tenter de désamorcer les tensions.

Les membres du Conseil de sécurité ont exhorté les parties, y compris les groupes armés de la Coordination, à rester engagés dans le processus de paix et à participer de manière constructive aux négociations devant aboutir à la signature d'un projet d'accord de paix et de réconciliation au Mali le 15 mai prochain à Bamako.

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