Syrie : mobilisation humanitaire d'Israël

13/08/2016
Syrie : mobilisation humanitaire d'Israël

Alexander Lerner (G) et Salman Zarka

En dépit du chaos qui règne en Syrie et de l’état de guerre entre Israël et ce pays, Tsahal vient en aide gratuitement à la population.

Près de 6.500 Syriens – simples citoyens ou rebelles - ont été pris en charge et soignés par les équipes médicales militaires et civiles depuis 3 ans.

650 d’entre-eux, sévèrement blessés ont été envoyés dans les hôpitaux israéliens parmi lesquels le Ziv Hospital situé à Safed (30 km de la frontière syrienne).

Lors de son récent séjour en Israël, le président Faure Gnassingbé a tenu à visiter cet établissement qui accueille depuis 3 ans des blessés graves, mais aussi des femmes qui viennent y accoucher.

Il s’est rendu au chevet de deux jeunes Syriens blessés aux jambes, probablement des combattants de la région de Quénitra qui s’opposent aux forces gouvernementales.

Le Professeur Alexander Lerner, chef du Département d’orthopédie, a expliqué au chef de l’Etat que la plupart des pathologies étaient dues à des explosions et des tirs par balles.

Une fois les opérations réalisées, le convalescence peut durer de longs mois avant que les patients puissent retourner chez eux, de l’autre côté du barbelé.

La prise en charge se fait de manière tout à fait anonyme. L’armée israélienne comme les services hospitaliers ne demandent ni les noms, ni les pièces d’identité des blessés.

‘C’est une initiative humanitaire. On ne veut pas savoir qui sont les rebelles, pour quelle faction ils combattent. Ils sont en mauvais état et notre mission est de les soigner’, a expliqué le docteur Salman Zarka, directeur général de l'hôpital Ziv, lors d’un échange avec Faure Gnassingbé.

Faure Gnassingbé et le Professeur Alexander Lerner

Cet hôpital est d’ailleurs symbolique de la coexistence communautaire et religieuse en Israël. Les 1.500 médecins et infirmières sont juifs, musulmans et druzes. Tous ensemble ils travaillent pour sauver des vies.

‘Peu importe la race ou la religion, le staff de l’hôpital est un exemple d’harmonie’, a déclaré M. Gnassingbé.

Le chef de l’Etat a félicité l’Etat d’Israël pour son initiative humanitaire. 

‘L’action menée par votre pays et son personnel médical avec toutes les horreurs que l’on voit en Syrie est une signe positif de paix pour toute la région’, a-t-il déclaré.

Effrayés au départ à l’idée de demander l’aide médicale d’Israël – le grand Satan, l’ennemi juré - les Syriens affluent désormais en masse à la frontière. L’armée a installé un hôpital de campagne afin de pouvoir traiter les cas les moins graves. Les autres prennent le chemin de Ziv et d’autres centres hospitaliers de la région.

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