Réponse européenne au terrorisme

29/01/2015
Réponse européenne au terrorisme

Sécurité renforcée à Bruxelles comme dans la plupart des capitales européennes

Les ministres de l'Intérieur de l'UE ont adopté jeudi à Riga un plan de bataille "concret et ambitieux" afin de contrer la propagande des islamistes radicaux et prévenir de nouveaux attentats en Europe. 

"Nous sommes en situation difficile, mais pas battus", a dit le ministre letton Rihards Kozlovskis, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, à l'issue de la réunion.

Les attaques qui ont fait 17 tués (sans intégrer les trois djihadistes) début janvier à Paris "ont catalysé un processus", a expliqué son homologue français Bernard Cazeneuve. "Nous avons été trop lents", a-t-il concédé.

"Il y a urgence" à agir, a insisté le ministre belge de l'Intérieur Jan Jambon. Après les attaques à Paris, la Belgique a mené un raid contre une cellule constituée de jeunes musulmans belges radicalisés prêts à commettre des attentats. Des coups de filet ont été menés dans les milieux islamistes de plusieurs pays européens.

Une série d'actions concrètes ont été adoptées jeudi dans une déclaration commune. Elles seront discutées lors du sommet européen du 12 février. L'UE veut pouvoir rendre obligatoires les contrôles des ressortissants de l'UE à leur arrivée aux frontières extérieures de l'Espace Schengen, notamment les aéroports, dont ceux en Suisse.

Mme Sommaruga a elle par ailleurs proposé une comparaison systématique des documents de voyage avec la base de données d'Interpol pour vérifier si un passeport est falsifié ou annoncé comme volé. Cette mesure "est possible sans modifier le code frontières Schengen", a fait remarquer la présidente de la Confédération.

Certains Etats veulent également pouvoir mener plus facilement des contrôles aléatoires autorisés à l'intérieur de leur territoire, a expliqué le ministre espagnol Jorge Fernandez Diaz.

L'UE souhaite par ailleurs adopter un registre européen des données des passagers des avions afin de pouvoir suivre les déplacements des personnes suspectes. La Suisse devra alors se demander si elle veut s'y associer. 

L'UE va d'autre part se doter de la technologie pour suivre les échanges sur les réseaux sociaux, bloquer les sites, images et messages utilisés pour radicaliser les plus jeunes, et pouvoir décrypter certaines communications.

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