Noël avant l'heure pour l'économie américaine

23/12/2014
Noël avant l'heure pour l'économie américaine

L'économie américaine devrait afficher une croissance entre 2,3% à 2,4% pour 2014

La croissance de l'économie des Etats-Unis a bondi 3e trimestre au plus haut depuis onze ans, dopée par la consommation, selon la troisième estimation du département du Commerce publiée mardi.

Le Produit intérieur brut (PIB) américain a augmenté de 5% en rythme annualisé de juillet à septembre, ce qui représente une révision en hausse de 1,1 point de pourcentage par rapport à la 2è estimation (3,9%). C'est le rythme d'expansion le plus fort depuis le 3e trimestre 2003.

Les analystes ont été surpris par ce chiffre alors qu'ils s'attendaient à une révision en hausse à 4,3%.

Au 3e trimestre, l'activité de la première économie mondiale s'est donc accélérée faisant encore mieux qu'au trimestre précédent. D'avril à juin, l'économie avait rebondi après l'hiver rigoureux, affichant une expansion de 4,6% au 2e trimestre. Cela était considéré en grande partie comme un rebond technique après les difficiles conditions hivernales du 1er trimestre qui avaient conduit à une contraction de 2,1%.

La forte révision en hausse au 3e trimestre traduit des dépenses de consommation encore plus fortes, notamment du côté des services.

Les dépenses de consommation ont grimpé de 3,2%, le plus fort niveau depuis fin 2013. Elles apportent ainsi à elles seules 2,2 point à la croissance.

La consommation de biens est en progression de 4,7%, au plus haut depuis deux ans et demi, tandis que celle des services a grimpé de 2,5%, un sommet en quatre ans.

Le gouvernement publiera le 30 janvier sa première estimation pour le dernier trimestre de l'année.

Selon la banque centrale américaine (Fed), l'économie américaine devrait afficher pour l'ensemble de 2014 une croissance entre 2,3% à 2,4%. La Fed a ainsi récemment révisé en nette hausse sa projection qui ne tablait en septembre que sur une expansion de 2%.

Outre la consommation, dopée par une baisse des prix de l'essence qui a commencé à se faire sentir en juin, les investissements des entreprises se sont également bien comportés (+8,9%).

Du côté du commerce extérieur, le boom de la production pétrolière américaine et l'appréciation du dollar ont permis un recul de 0,9% des importations. Le montant des produits importés a un impact négatif sur le PIB et une diminution de ces importations représente donc un bonus.

Un retour des dépenses du gouvernement a également contribué à l'expansion. En hausse de 4,4%, les dépenses publiques affichent la meilleure progression depuis début 2009. Les dépenses de l'Etat fédéral ont grimpé de 9,9% dont une hausse de 16% pour le secteur de la défense.

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