Sanctions supplémentaires contre le Venezuela

12/03/2019
Sanctions supplémentaires contre le Venezuela

Toutes les options sont sur la table

Les Etats-Unis ont confirmé mardi qu'ils allaient imposer des sanctions «très importantes» à des institutions financières étrangères qui apporteraient un soutien au président du Venezuela Nicolas Maduro, que Washington essaye de faire partir à tout prix.

Ces «sanctions supplémentaires très importantes» seront annoncées «à très court terme», possiblement dès ce mardi, a déclaré Elliott Abrams, le représentant spécial des Etats-Unis pour la crise au Venezuela. Il a précisé que les autorités américaines cibleraient également les pro-Maduro en imposant davantage de révocations de visas, qui visent déjà plus de 250 personnes.

Lundi, le Trésor américain avait sanctionné une première banque russe, Evrofinance Mosnarbank, en lien avec la crise au Venezuela.

Au-delà des sanctions, Washington, qui a reconnu comme président par intérim du Venezuela l'opposant Juan Guaido, dispose toutefois d'options limitées pour écarter M. Maduro, tant que celui-ci conservera l'appui de l'état-major des forces armées de son pays en crise.

«Les Etats-Unis soutiennent pleinement le président par intérim Juan Guaido», «nous allons continuer à intensifier nos efforts pour mettre fin à l'usurpation de la présidence vénézuélienne par Maduro», a lancé pour sa part sur Twitter le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton. «Nous allons tenir l'armée et les forces de sécurité responsables pour la protection du peuple vénézuélien», a-t-il ajouté.

M. Abrams a par ailleurs confié son inquiétude concernant l'enquête ouverte par la justice vénézuélienne contre M. Guaido.

«C'est une menace contre le président par intérim Guaido», a estimé le responsable américain.

Le chef de l'opposition vénézuélienne est accusé d'être impliqué dans le sabotage du système électrique du Venezuela, qui traverse l'une des pires pannes de courant de son histoire contemporaine.

Le régime de M. Maduro dénonce en effet une succession de sabotages orchestrés par les Etats-Unis visant la principale centrale hydroélectrique du pays. Washington assure n'y être pour rien, blâmant la mauvaise gestion du gouvernement.

L'aggravation de la situation engendrée par cette coupure de courant géante a aussi poussé l'administration de Donald Trump à retirer tout son personnel diplomatique. Selon le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, sa présence à l'ambassade des Etats-Unis était, dans ces conditions, «devenue une contrainte pour la politique des Etats-Unis».

Priés de dire si ce retrait était lié à d'éventuelles actions, y compris militaires, que pourrait prendre Washington pour faire entrer son aide humanitaire à destination du camp Guaido, dont l'accès est bloqué par le camp Maduro, Elliott Abrams a répondu «non».

«Cela ne représente aucunement un changement dans la politique américaine concernant le Venezuela», a-t-il dit. «Rien n'a change, nous continuons de dire, car c'est vrai, que toutes les options sont sur la table», a-t-il ajouté.

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