Travail forcé

30/05/2021
Travail forcé

700 orphelins se sont portés volontaires

Des orphelins, des soldats et des étudiants - dont certains semblent être des enfants - se "portent volontaires" pour accomplir du travail manuel en Corée du Nord, notamment dans les mines de charbon, les fermes et les grands projets de construction, rapportent les médias d'État.

Des centaines de diplômés d'écoles d'orphelins "se sont portés volontaires pour travailler dans des domaines difficiles", selon des éléments publiés par l'agence de presse officielle KCNA. Les médias d'Etat ne précisent pas l'âge des orphelins en question, indiquant qu'ils sont diplômés des collèges, tandis des photos publiées dans les journaux d'État montrent des jeunes qui semblent être des adolescents.

Samedi, KCNA a rapporté que plus de 700 orphelins s'étaient portés volontaires pour travailler dans des fermes coopératives et dans un complexe sidérurgique et forestier, entre autres. Jeudi, l'agence a fait état d'environ 150 diplômés de trois écoles d'orphelins qui se seraient portés volontaires pour travailler dans des mines de charbon et des fermes.

"(Les diplômés des écoles d'orphelins) se sont portés volontaires pour travailler dans les grands chantiers de construction socialiste par volonté de glorifier leur jeunesse dans la lutte pour la prospérité du pays", selon KCNA. "Ils ont terminé leurs cours scolaires sous les soins chaleureux de la mère du Parti."

Les mesures drastiques prises par la Corée du Nord pour contenir le COVID-19 ont exacerbé les violations des droits de l'homme et les difficultés économiques dans le pays avec des informations faisant état de famine, selon les Nations Unies.

Selon le rapport 2020 du département d'État américain sur les droits de l'homme dans la pays, des enfants âgés de 16 et 17 ans ont dans certains cas été enrôlés dans des brigades de construction de style militaire pendant des périodes de 10 ans et soumis à de longues heures de travail et à des travaux dangereux.

"Les étudiants souffraient de blessures physiques et psychologiques, de malnutrition, d'épuisement et de déficiences de croissance en raison du travail forcé requis", indique le rapport, malgré l'interdiction officielle du travail forcé en Corée du Nord. Pyongyang a nié les informations faisant état de violations des droits humains.