Une communauté du risque

13/02/2022
Une communauté du risque

Le président Faure Gnassingbé

Coups d’Etat au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, tentative d’assaut contre la présidence de Guinée Bissau, dire que l’Afrique de l’Ouest est instable est un euphémisme.

Mais la région est aussi menacée par le terrorisme islamiste. Les groupes djihadistes sont de plus en plus actifs dans toute la région.

Une situation très délicate qui pourrait faire basculer cette zone dans le chaos.

Dans ce contexte, le président Faure Gnassingbé a décidé d’apporter sa contribution. Pas certain que ça marche, mais il estime que ça vaut le coup d’essayer.

Son pays va accueillir au mois d’avril une conférence sur les transitions politiques et la lutte contre le terrorisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest, un évènement parrainé par les Nations Unies.

L’occasion pour les acteurs régionaux et internationaux ainsi que les différentes parties prenantes, d’examiner les tendances et développements récents dans la région du Sahel et les pays de l’Afrique de l’Ouest et de réfléchir sur les voies, stratégies et moyens pouvant aider à contenir la dissémination de la menace terroriste et à rester mobilisés de façon soutenue face à ce péril pendant et après les transitions politiques.

Cette rencontre permettra, indique-t-on de source officielle, de réfléchir sur les réformes possibles des mandats et actions des opérations de maintien de la paix et/ou opérations de lutte contre le terrorisme pour mieux les adapter aux besoins réels des populations et aux défis sécuritaires.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Stratégie sous-régionale et interrégionale du Togo de lutte contre le terrorisme et de préservation de la paix au Sahel, présentée en 2021.

Il s’agit d’une rencontre au niveau ministériel à laquelle prendront part les responsables des pays récemment victimes de coups d’Etat.

A noter que la conférence est organisée sous les auspices des Nations Unies et non pas de l’Union africaine et de la Cédéao dont les responsables assisteront aux travaux.

Une volonté du Togo et une façon d’éviter un boycott de certains pays en froid avec ces organisations africaines.