Nouvelle constitution en Corée du Nord

12/07/2019
Nouvelle constitution en Corée du Nord

Kim Jong-un

Kim Jong-un est officiellement chef de l'Etat nord-coréen et commandant en chef des armées aux termes d'une nouvelle Constitution, des attributions qui pourraient faciliter la conclusion d'un traité de paix avec les Etats-Unis.

La Corée du Nord réclame depuis longtemps un tel accord pour normaliser ses relations avec Washington. L'armistice qui a mis fin à la guerre de Corée en 1953 n'a jamais été suivi d'un traité de paix et les deux Corées restent techniquement en état de guerre.

La nouvelle Constitution, dévoilée jeudi sur le site d'informations étatique Naenara, stipule que Kim, en tant que président de la Commission des Affaires d'Etat, un organe gouvernemental créé en 2016, est le "représentant suprême de tout le peuple coréen", ce qui signifie chef de l'Etat, fonction qu'il cumule avec celle de "commandant en chef" des armées.

Le chef de l'Etat officiel était jusqu'à présent le président du présidium de l'Assemblée populaire suprême, qui exerce le pouvoir législatif. La précédente Constitution qualifiait Kim de "dirigeant suprême" commandant "l'ensemble de la force militaire".

"Kim rêvait de devenir président de la Corée du Nord", explique Kim Dong-yup, professeur à l'Institut d'Extrême-Orient de l'Université Kyungnam à Séoul. "Il cherchait depuis longtemps à se défaire de ce système anormal accordant toute priorité au militaire auquel le pays est resté attaché pendant des années."

Cherchant à libérer son pays du fardeau des sanctions économiques internationales, Kim Jong-un a lancé l'an dernier des négociations avec les Etats-Unis sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Cultivant son image d'homme d'Etat, il a rencontré Donald Trump, Vladimir Poutine, Xi Jinping et le président sud-coréen Moon Jae-in au cours des derniers mois.

Les Etats-Unis rechignent à conclure un traité de paix global avec Pyongyang tant qu'ils n'auront pas obtenu des concessions sur le programme nucléaire nord-coréen, mais des responsables américains n'ont pas exclu la signature d'un accord plus limité visant à réduire les tensions, ouvrir des bureaux de liaison et avancer vers une normalisation des relations.

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