Accord de paix au Yémen

21/09/2014
Accord de paix au Yémen

Sanaa, la capitale du Yémen

Un accord pour la paix au Yémen, parrainé par l'ONU, a été signé dimanche soir à Sanaa par des factions politiques, dont la rebellion chiite d'Ansaruallah, prévoyant un gouvernement de compétences et une cessation immédiate des hostilités à Sanaa.

L'accord pour la paix et un partenariat national, signé en présence du président Abd Rabbo Mansour Hadi et de représentants d'Ansaruallah, est fondé sur les résultats de la conférence du dialogue national qui, au terme de ses travaux en janvier, avait retenu le principe d'un Etat fédéral pour le Yémen, a annoncé l'agence officielle Saba.

L'accord prévoit la formation dans un délai d'un mois d'un nouveau gouvernement et la gestion des affaires courantes par l'actuel cabinet, dont le Premier ministre Mohamed Basindawa est démissionnaire.

Le président Hadi nomme dans les trois jours suivant la signature de l'accord un Premier ministre, qui doit être une personnalité neutre et non partisane, et nomme des conseillers parmi des représentants d'Ansaruallah et du Mouvement sudiste, a indiqué l'émissaire de l'ONU pour le Yémen Jamal Benomar.

M. Benomar, qui a donné lecture du texte de l'accord, a précisé que le président Hadi nomme, après consultations avec ses conseillers, les ministres de la Défense, de l'Intérieur, des Affaires étrangères et des Finances, alors que les autres ministres seront choisis par le Premier ministre parmi les candidats des formations politiques.

L'accord prévoit en outre une réduction des prix des carburants, dont une récente hausse décidée par le gouvernement a été exploitée par la rébellion d'Ansaruallah pour mobiliser ses partisans qui campent depuis plus d'un mois dans et autour de Sanaa.

Il stipule aussi une cesstion immédiate des hostilités, le démantèlement des campements de protestation pour que l'Etat recouvre son autorité sur l'ensemble du territoire, selon l'émissaire de l'ONU.

Cet accord a été annoncé au terme d'une journée marquée par des avancées spectaculaires des rebelles armés dans la capitale où ils ont pris possession de sites militaires et stratégiques, dont le siège du gouvernement et le commandement général des forces armées, selon des responsables.

Les services de sécurité ont été pour leur part appelés à ne pas affronter les rebelles chiites d'Ansaruallah, appelés houthis, dans une déclaration attribuée au ministre de l'Intérieur.

Deux négociateurs de la rébellion d'Ansaruallah, Mehdi Machchat et Hussein al-Ezzi, étaient présents dimanche soir à la présidence de la République où l'accord de paix a été signé. 

Depuis jeudi, des combats entre les miliciens chiites et des combattants affiliés au parti islamiste sunnite Al-Islah ont fait des dizaines de morts à Sanaa.

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