Covid : 10.000 morts en Iran

25/06/2020
Covid : 10.000 morts en Iran

Les chiffres du gouvernement ont été mis en cause par des experts étrangers

L'Iran a fait état jeudi de plus de 100 décès supplémentaires provoqués par la maladie Covid-19 pour la septième journée consécutive, portant le bilan total des victimes à plus de 10.000.

L'Iran, qui a recensé officiellement ses premiers cas du virus SARS-CoV-2 le 19 février dans la ville sainte chiite de Qom, est le pays le plus touché au Proche et Moyen-Orient. Selon les chiffres officiels fournis par les autorités, l'Iran avait enregistré son plus bas bilan journalier début mai avant d'être confronté ces dernières semaines à une nouvelle hausse, faisant craindre une deuxième vague épidémique, ce que les autorités réfutent.

"Nous avons perdu 134 de nos compatriotes au cours des dernières 24 heures et le nombre total de victimes a atteint à 10.130", a déclaré jeudi Sima Sadat Lari, la porte-parole du ministère de la Santé, lors de son point-presse télévisé quotidien. Il s'agit du bilan quotidien le plus meurtrier depuis le 6 avril où les autorités sanitaires ont annoncé 136 morts liés au virus.

Mme Lari a indiqué que son ministère avait enregistré 2.595 nouvelles contagions au coronavirus au cours des dernières 24 heures, portant le total des cas confirmés à 215.096. Selon elle, le nombre d'hospitalisations est en hausse dans les provinces de Téhéran et Fars (sud).

"Nous appelons tous nos compatriotes à suivre les consignes de santé, en particulier les personnes âgées et celles souffrant de pathologies sous-jacentes", a-t-elle déclaré. "Nous exhortons également les enfants et les jeunes à ne pas se rendre dans des lieux surpeuplés et à garder leurs distances avec les personnes âgées", a ajouté Mme Lari.

A plusieurs reprises, les chiffres du gouvernement ont été mis en cause par des experts étrangers ainsi que par certains responsables iraniens qui les soupçonnent d'être largement sous-estimés.

Dimanche, le ministre de la Santé Saïd Namaki avait nié l'apparition d'une nouvelle vague de la maladie, assurant que "le pic de la maladie n'a pas été passé" et impliquant donc par là que l'Iran est toujours confronté à la première vague épidémique.

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