Le Qatar est solidaire du peuple libanais

25/08/2020
Le Qatar est solidaire du peuple libanais

Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani

Le ministre qatari des Affaires étrangères cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, en visite à Beyrouth mardi matin, a affirmé à l'issue d'un entretien avec le chef de l'Etat Michel Aoun que Doha était solidaire du peuple libanais, appelant à la "stabilité politique et sociale" pour soutenir "les réformes".

Ces déclarations interviennent alors que la communauté internationale est au chevet du Liban, meurtri par les explosions du 4 août qui ont ravagé le port de Beyrouth et de larges pans de la capitale, tuant plus de 180 personnes et faisant plus de 6.500 blessés, selon un bilan encore provisoire. Ce drame est intervenu au moment où le pays n'arrive toujours pas à se redresser de sa pire crise économique en trente ans, et en l'absence d'un gouvernement depuis la démission du cabinet de Hassane Diab le 10 août.

"Nous insistons sur la solidarité du Qatar avec le peuple libanais frère", a affirmé cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, lors d'un point de presse à l'issue de son entretien avec le président Aoun. "Il y a un besoin de stabilité politique et sociale au Liban afin de soutenir le train de réformes", a encore estimé le chef de la diplomatie qatarie.

"Il y avait des discussions sur un soutien au Liban pour qu'il sorte de sa crise économique, et ces discussions ne sont pas annulées, mais l'explosion a interrompu le processus et nous espérons qu'elles reprendront une fois la stabilité restaurée", a encore indiqué le ministre qatari.

Cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani a enfin fait savoir que Doha "est sur le point d'achever l'étude de reconstruction des écoles gouvernementales et la réhabilitation des hôpitaux endommagés au Liban" par les explosions meurtrières du 4 août.

Le chef de la diplomatie qatarie doit encore s'entretenir avec le président de la Chambre, Nabih Berry, le Premier ministre démissionnaire Hassane Diab, ainsi que des dirigeants politiques, dont l'ancien chef du gouvernement, Saad Hariri, et des représentants de la société civile.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), le ministre doit également se rendre sur les lieux de l'explosion et effectuer une tournée dans certains hôpitaux.