Ligne rouge

04/04/2021
Ligne rouge

Abdallah II

Le journal officiel jordanien Al-Rai a affirmé dimanche que les intérêts supérieurs, la sécurité et la stabilité du royaume étaient "une ligne rouge" à ne pas franchir, après l'arrestation de proches de la famille royale pour "raisons de sécurité".

L'armé jordanienne a annoncé samedi que deux personnes proches de la famille royale avaient été arrêtées pour des "raisons de sécurité", affirmant que le prince Hamza, demi-frère du roi Abdallah II et ancien prince héritier, avait été appelé à cesser les activités pouvant menacer la stabilité du royaume.

Dans une vidéo transmise à la BBC par son avocat, le prince Hamza a dit samedi qu'il était "assigné à résidence" dans son palais à Amman. "L'opération de sécurité hier (samedi) est l'expression d'une ligne rouge qui ne permet pas d'être franchie quand il s'agit des intérêts supérieurs du royaume, de sa sécurité et sa stabilité", écrit le journal en une. "Certains essaient d'imaginer une tentative de coup d'Etat en Jordanie, et ils tentent d'impliquer le prince Hamza", poursuit Al Rai, seul journal a commenter cet évènement.

Pour le journal, "certains agissements du prince (Hamza) ont été sciemment utilisés pour nuire à la sécurité et à la stabilité de la Jordanie". "Ceux qui connaissent l'histoire de Jordanie, savent bien que ce genre de situation arrive de temps à autre. Ils savent aussi que toute tentative de déstabiliser ce pays centenaire ou de séparer le peuple de son leadership sont vouées à l'échec", conclut le journal.

Les journaux semi-gouvernementaux al-Dostour et al-Ghad ont pour leur part reproduit sans commentaire les communiqués officiels à propos de ces arrestations.

De son côté, le quotidien américain Washington Post a indiqué que le prince Hamza avait pour interdiction de quitter son palais d'Amman dans le cadre d'une enquête sur un complot présumé visant à renverser le roi Abdallah II.

Selon l'agence de presse officielle Petra, les autorités ont arrêté un ancien conseiller du roi, Bassem Awadallah, et d'autres personnes pour "raisons de sécurité".