Nucléaire iranien : on joue les prolongations à Lausanne

01/04/2015
Nucléaire iranien : on joue les prolongations à Lausanne

L'hôtel Beau-Rivage

La dernière ligne droite des négociations sur le nucléaire iranien n'en finit plus de finir à Lausanne. Alors que ministres et autres négociateurs enchaînent les heures et les jours, l'issue restait incertaine mercredi en soirée.

Près de vingt heures après l'expiration de la date butoir du 31 mars à minuit, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue iranien M. Zarif étaient toujours à l'hôtel Beau-Rivage. Les séances de négociations se sont poursuivies tout au long de la journée de mercredi, malgré le départ le matin des ministres français, russe, chinois et britannique. Rien de concret n'a filtré.

Peu avant 17h30, John Kerry a fait une petite virée devant le Musée olympique à quelque 500 mètres du palace où se déroulent les négociations, a constaté une journaliste de l'ats. Ce qui semblait être une pause pour prendre l'air et se dégourdir les jambes indiquait la probable poursuite des discussions jusqu'en soirée.

Et, dans la soirée, le secrétaire d'Etat américain faisait annoncer qu'il resterait à Lausanne "au moins jusqu'à jeudi matin". "Nous continuons à faire des progrès mais nous n'avons pas encore atteint un compromis politique", a expliqué sa porte-parole.

Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a lui aussi annoncé qu'il passerait la nuit à Lausanne pour voir comment les choses évoluent.

Quant à son homologue français Laurent Fabius, il était attendu à Ouchy dans la soirée, après être retourné quelques heures à Paris pour assister au Conseil des ministres hebdomadaires.

L'issue restait complètement ouverte: un accord n'était toujours pas exclu, même s'il semblait difficile à atteindre. Une poursuite des discussions jeudi est un scénario envisagé. Une simple déclaration pourrait aussi être faite, afin de temporiser. Les détails devraient ensuite être réglés d'ici la fin juin.

Après une semaine de débats "très difficiles, très compliqués", un sentiment de lassitude était perceptible chez certains négociateurs. "Il est temps pour nos partenaires dans la négociation de saisir le moment et l'opportunité (d'un accord) qui ne se répétera peut-être pas", a ainsi déclaré mercredi soir M. Zarif.

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