Croatie : Ivo Josipovic menacé ?

28/12/2014
Croatie : Ivo Josipovic menacé ?

Ivo Josipovic

Le président croate sortant, le social-démocrate Ivo Josipovic, et la candidate du camp conservateur, l'ex-ministre des Affaires étrangères, Kolinda Grabar Kitarovic, s'affronteront au deuxième tour de l'élection présidentielle, le 11 janvier, selon un sondage. M. Josipovic est crédité de 38,9% de voix contre 38,1% pour Mme Grabar Kitarovic.

Réalisé par l'agence Ipsos-Puls pour la télévision nationale, ce sondage a été publié juste après la clôture du scrutin présidentiel à 19h00. Les premiers résultats sont attendus dans la soirée.

La participation à la mi-journée était légèrement en hausse par rapport au précédent scrutin de 2008. A 11h30, soit quatre heures et demie après l'ouverture des bureaux de vote, le taux de participation était de 13,19 %, soit supérieur de 2 % par rapport au scrutin présidentiel précédent. 

La présente élection a lieu dans un contexte de sévère crise économique. Les deux principaux candidats ont promis d'oeuvrer pour redresser la situation, même si ces attributions ne relèvent pas de la fonction présidentielle.

La constitution croate donne en effet au président des pouvoirs limités. Il est le commandant suprême des forces armées et gère ensemble avec le gouvernement la politique étrangère.

La Croatie est en récession quasiment permanente depuis 2008 et la dette publique y représente presque 80% du PIB. Son adhésion en 2013 à l'Union européenne (UE) ne l'a pas aidée à sortir du marasme économique. Son PIB devrait de nouveau reculer en 2014, d'environ 0,5%. Le taux de chômage frôle les 20% et un jeune sur deux est sans emploi.

Homme politique posé, M. Josipovic, 57 ans, brigue un deuxième mandat de cinq ans. Il est critiqué par ses détracteurs pour sa politique conciliante. Elle lui a valu, selon eux, de ne pas avoir d'opinion claire sur des sujets importants.

Mme Grabar Kitarovic, 46 ans, candidate de la communauté démocratique croate (HDZ, opposition), s'est employée à critiquer son rival pour avoir "échoué" à pousser le gouvernement à faire des réformes économiques.

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