La Grèce veut tourner la page de l'austérité

20/02/2015
La Grèce veut tourner la page de l'austérité

'Solution mutuellement bénéfique pour la Grèce et la zone euro'

Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a affirmé vendredi que l'accord avec la zone euro sur une extension de quatre mois de son programme d'aide financière était une première étape qui va permettre à Athènes de laisser le mémorandum derrière elle.

La Grèce laisse le mémorandum derrière elle et devient coauteur des réformes et de sa destinée, a estimé M. Varoufakis à l'issue d'une réunion de l' Eurogroupe qui a permis de trouver dans l'immédiat un compromis indispensable au maintien de son pays dans la zone euro.

La zone euro a décidé de prolonger de quatre mois le plan d'aide financière de la Grèce, sous conditions, notamment de la présentation d'ici lundi d'une liste de réformes qui doit être approuvée par ses créanciers.

On va présenter, sous forme de tableau, une liste des réformes que l'on veut faire les quatre prochains mois. Les institutions donneront leur avis lundi ou mardi, a précisé M. Varoufakis. 

A la fin de ces quatre mois, nous serons jugés sur la mise en oeuvre des réformes, a-t-il poursuivi, appelant les autres partis politiques grecs à participer.

Le ministre grec a indiqué que cette liste à présenter lundi n'incluera aucune réforme sur les retraites et le marché du travail. Il s'est par contre engagé à s'attaquer à l'immunité et à l'évasion fiscale.

Notre engagement est de relever le salaire minimum (...) de façon à augmenter la compétitivité et nous allons le faire via des consultations. Nous avons l'intention de négocier cela avec les institutions, a-t-il ajouté.

L'accord ne prévoit pas d'avoir un excédent budgétaire primaire de 3% du PIB cette année et plus pour les prochaines années, ni d'augmenter la TVA ou de baisser les retraites, contrairement au gouvernement précédent, a affirmé M. Varoufakis.

La zone euro et la Grèce se sont engagées à assurer des excédents budgétaires primaires (...) conformément à ce qu'elles avaient accepté dans le deuxième programme de financement en 2012. 

Mais pour 2015, où cet excédent devait être de 3% du PIB, les institutions prendront en compte les circonstances économiques. Le document ne mentionne pas 2016 et les suivantes, pour lesquelles l'excédent devait être de 4,5%.

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