Nouveau Premier ministre au Kosovo

08/12/2014
Nouveau Premier ministre au Kosovo

La fin de 10 mois de crise politique

Les deux principaux partis du Kosovo ont signé lundi un accord de coalition désignant le leader d'opposition Isa Mustafa comme Premier ministre, permettant à ce petit pays des Balkans de sortir de six mois de crise politique.

M. Mustafa, 63 ans, chef du principal parti d'opposition LDK, succédera au Premier ministre sortant Hashim Thaçi (PDK) qui renoncerait à briguer un nouveau mandat après avoir dirigé le Kosovo sans partage depuis 2007 et mené le pays à l'indépendance de la Serbie en 2008.

Selon les principaux points de l'accord, dévoilés par le LDK, M. Mustafa sera le candidat au poste de Premier ministre de la coalition et chacune des formations aura un vice-Premier ministre.

Par ailleurs, l'accord signé devant la presse, prévoit que M. Thaçi sera candidat au poste de président du Kosovo lorsque le mandat de l'actuel président aura expiré, c'est à dire en janvier 2016.

Au Kosovo, c'est au Parlement que revient la tâche d'élire le chef de l'État.

Le numéro 2 de la diplomatie kosovare qui est un proche de M. Thaçi, a écrit sur sa page Facebook: Le nouveau Premier ministre du Kosovo sera Isa Mustafa. Hashim Thaçi sera vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères dans le nouveau gouvernement, a ajouté Petrit Selimi.

Le Parlement kosovar s'est réuni en début d'après-midi et a élu son président, Kadri Veseli du PDK, premier pas indispensable pour la formation ultérieure des institutions de l'État.

Une fois la constitution du Parlement achevée, la présidente du Kosovo Atifete Jahjaga va désigner le nouveau Premier ministre, ce qui pourrait intervenir dans la journée.

Le PDK, 37 députés, et le LDK, 30 députés, disposent à eux deux de la majorité au Parlement qui compte 120 sièges.

En acceptant cette coalition, le LDK de M. Mustafa a abandonné une alliance de quatre partis d'opposition créée au lendemain des élections législatives anticipées du 8 juin pour tenter, sans succès, d'évincer M. Thaçi du pouvoir.

Cela a plongé le Kosovo dans six mois de crise politique sans précédent, liée à une imprécision dans la Constitution du Kosovo. Celle-ci stipule que le président du Parlement doit être désigné par le parti arrivé en tête des élections législatives, soit par le PDK de M. Thaçi.

Mais la Constitution n'a pas prévu la possibilité pour l'opposition, même si elle est majoritaire comme c'était le cas, de proposer son candidat.

Sans l'élection d'un président de l'assemblée, tout le processus de formation du gouvernement était bloqué.

Commentaires

Loading comments ...

Loading comments ...