Matteo Renzi : 'Pas d'exception britannique'

29/09/2016
Matteo Renzi : 'Pas d'exception britannique'

Matteo Renzi

Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a souligné jeudi qu'il était impossible d'envisager un accord sur le Brexit qui offrirait plus de droits au Royaume-Uni qu'aux autres pays en dehors de l'Union européenne.

Les Britanniques ont pris une mauvaise décision en optant pour une sortie de l'UE mais il faut la respecter, sinon cela reviendrait à dire que voter ne sert à rien, a ajouté le président du conseil italien dans une interview à la BBC.

Interrogé sur un accord offrant davantage de souplesse sur la libre circulation des personnes, M. Renzi a souligné que les négociations ne pouvaient pas commencer avant l'activation de l'article 50 du traité de Lisbonne par le gouvernement britannique.

Celui-ci n'a toujours pas fixé de calendrier précis, la Première ministre Theresa May se contentant de dire que ce ne serait pas avant la fin de l'année.

Mais il sera impossible de donner plus de droits aux Britanniques qu'aux autres citoyens non-européens, a d'ores et déjà prévenu M. Renzi.

Le chef du gouvernement italien a également regretté que l'ex-Premier ministre britannique David Cameron, qui a démissionné au lendemain du vote pour le Brexit, ait utilisé ce référendum pour régler des problèmes internes au parti conservateur.

Le flou qui entoure les intentions du gouvernement britannique en matière de Brexit a suscité de nouvelles critiques jeudi au Royaume-Uni.

Dans un discours à Manchester, Liam Fox, le ministre chargé du commerce international, a chanté les louanges du libre-échange mais sans lever le mystère sur les desseins du gouvernement. Tout juste a-t-il rappelé sa certitude qu'un environnement commercial au moins aussi libre qu'aujourd'hui est dans l'intérêt aussi bien des autres pays européens que dans celui du Royaume-Uni.

Personne dans ce gouvernement n'a la moindre idée sur la suite, a fustigé le poids lourd europhile du parti conservateur, l'ancien ministre des Finances Ken Clarke, dans une interview au New Statesman.

Une étude du cercle de réflexion The Institute for Government, publiée jeudi, critique, elle, le silence de Theresa May sur le Brexit et appelle la Première ministre à clarifier ses intentions et son calendrier.

Le rapport pointe également le risque de cacophonie entre les trois ministres chargés de mettre en oeuvre le Brexit, Boris Johnson (Affaires étrangères), David Davis (sortie de l'UE) et Liam Fox (Commerce international).

Cette structure tripartite est un facteur de fragmentation et d'incohérence. L'avancée des travaux sur le Brexit a été retardée par le manque de clarté sur le rôle et les responsabilités dévolus aux différents ministères, note le rapport.

Le think tank estime en outre que la préparation du Brexit coûtera 65 millions de livres (75 millions d'euros) par an au gouvernement britannique.

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