Dialogue inclusif au Burundi

23/02/2016
Dialogue inclusif au Burundi

Pierre Nkurunziza

Le président burundais Pierre Nkurunziza s'est engagé mardi à ouvrir un "dialogue inclusif" avec l'opposition, a déclaré le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Il terminait une visite dans ce pays plongé dans une crise majeure depuis près de dix mois.

"Je me trouve au Burundi au moment où le pays est en crise (...) Nous ne pouvons nous permettre de le voir sombrer", a rappelé le secrétaire général de l'ONU.

Les responsables politiques de l'opposition et du parti au pouvoir "ont promis de s'engager dans un dialogue inclusif. C'est ce que le président Nkurunziza a également confirmé, qu'il allait s'engager dans un dialogue politique", a déclaré M. Ban à l'issue d'un entretien avec le président burundais.

"Les responsables politiques burundais doivent être prêts à rassembler le courage et la confiance qui mèneront à un processus politique crédible", a ajouté le secrétaire général. M. Ban était arrivé lundi à Bujumbura pour tenter de trouver une issue à la crise.

Lundi soir, il avait réuni à la même table des responsables de partis politiques d'opposition et du parti au pouvoir, le CNDD-FDD. "Rien ne les empêche de continuer sur cette voie", a-t-il estimé mardi. La question demeure toutefois de savoir qui sera invité à participer à ce dialogue politique.

Sur ce point, le président Nkurunziza s'est référé à une résolution des Nations unies, adoptée en novembre 2015. Elle appelait le gouvernement à dialoguer avec tous les interlocuteurs "pacifiques", à l'intérieur ou à l'étranger.

"Ce dialogue concerne tous les Burundais à l'exception de ceux qui sont engagés dans des actes de déstabilisation", a précisé mardi M. Nkurunziza. Dans la nuit justement, une dizaine de grenades ont explosé dans plusieurs quartiers de la capitale, faisant une dizaine de blessés selon la police.

Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril 2015 du président Nkurunziza à un troisième mandat, qu'il a obtenu en juillet. Plus de 400 personnes ont été tuées depuis le début de la crise et plus de 240'000 Burundais ont été poussés à l'exil. Des milliers d'autres ont été arrêtés et les forces de l'ordre sont accusées d'exécutions extrajudiciaires.

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