Seychelles : James Michel en tête de la présidentielle

06/12/2015
Seychelles : James Michel en tête de la présidentielle

James Michel

Le président sortant des Seychelles, James Michel, a terminé très largement en tête du premier tour de la présidentielle, manquant de peu de l'emporter, mais devra affronter le principal représentant de l'opposition, Wavel Ramkalawan, candidat pour la 5e fois, lors d'un 2e tour inédit dans l'archipel.

M. Michel remporte 47,76% des voix contre 33,93% à M. Ramkalawan, chef du Parti national Seychellois (SNP), selon les chiffres officiels communiqués par la Commission électorale.

Patrick Pillay, ancien ministre de M. Michel ayant fait défection de son parti Lepep (Le Peuple en créole) avec d'autres cadres pour fonder Lalyans Seselwa (L'alliance seychelloise) n'arrive qu'en 3e position avec 14,19%. Les trois autres candidats se partagent les 4,12% des voix restantes.

La participation s'établit à 87,4% selon la Commission qui a annoncé que le 2e tour se déroulerait du 16 au 18 décembre.

Les scrutins se déroulent sur trois jours aux Seychelles en raison de l'éparpillement dans l'océan Indien des 115 îles de l'archipel, la plupart très peu peuplées voire inhabitées, certaines distantes de plus de 1.000 km de Mahé, la principale sur laquelle se trouve la capitale Victoria.

M. Pillay a assuré qu'il soutiendrait M. Ramkalawan, conformément à l'engagement de tous les candidats opposés à M. Michel de rallier celui d'entre eux présent au 2e tour.

Tous les partis sont tombés d'accord pour se rallier derrière M. Ramkalawan. Le but de tout le monde est de retirer M. Michel du pouvoir, a-t-il déclaré peu après l'annonce des résultats, répétant ce qu'il avait déjà dit durant la campagne.

James Michel qui brigue un troisième mandat de cinq ans, le dernier que lui autorise la Constitution avait convoqué cette présidentielle anticipée pour relégitimer son pouvoir face à une fronde au sein de Lepep et à une hémorragie de cadres partis rejoindre Lalyans Seselwa.

M. Michel est chef de l'Etat depuis 2004, lorsqu'il a succédé constitutionnellement, en tant que vice-président, à France Albert René, démissionnaire avant l'expiration de son mandat. Il a ensuite été élu en 2006 et réélu en 2011, au premier tour à chaque fois.

M. René, président de 1977 à 2004, l'avait lui aussi toujours emporté au 1er tour depuis qu'il avait accepté de rétablir le multipartisme en 1993.

Commentaires

Loading comments ...

Loading comments ...