Etats-Unis : Donald Trump 'fier d'être chrétien'

18/02/2016
Etats-Unis : Donald Trump 'fier d'être chrétien'

Récemment, le milliardaire avait critiqué le souverain pontif

Le milliardaire américain Donald Trump ne peut se revendiquer comme "chrétien", a affirmé jeudi le pape dans l'avion qui le ramenait du Mexique à Rome. Le souverain pontife l'accuse de vouloir construire des murs contre les immigrés. M. Trump a vivement réagi.

"Une personne qui veut construire des murs et non des ponts n'est pas chrétienne", a affirmé Jorge Bergoglio. Il répondait à la question d'un journaliste sur les positions anti-immigrés du candidat à la primaire républicaine.

"Ce n'est pas dans l'Evangile. Voter, ne pas voter, je ne m'immisce pas. Mais je dis seulement: ce n'est pas chrétien", a ajouté le pontife argentin.

"Qu'un leader religieux mette en doute la foi d'une personne est honteux", a rétorqué le milliardaire dans une déclaration qu'il a lue lors d'un meeting en Caroline du Sud. "Aucun dirigeant, notamment un responsable religieux, ne devrait avoir le droit de remettre en question la religion ou la foi d'un autre homme", a-t-il poursuivi.

"Je suis fier d'être chrétien. Et comme président, je ne laisserai pas la chrétienté être constamment attaquée et affaiblie, contrairement à ce qui se produit en ce moment avec notre actuel président", a ajouté M. Trump.

"Le gouvernement mexicain et ses dirigeants ont fait des déclarations désobligeantes à mon encontre auprès du pape", a souligné le candidat républicain. "François n'a entendu qu'une version de l'histoire. Il n'a pas vu la criminalité, le trafic de drogues et l'impact économique négatif que les politiques actuelles ont sur les Etats-Unis", a-t-il conclu. 

Récemment, le milliardaire avait critiqué le souverain pontife, mettant en doute son sens politique dans une interview. Il avait annoncé qu'il ferait construire un mur à la place de l'actuel grillage entre le Mexique et les Etats-Unis s'il était élu président.

Dans son avion, François s'est aussi exprimé sur une autre question sociale: l'avortement. Il a qualifié cet acte de "crime". Mais la contraception peut exceptionnellement être un moindre mal, a-t-il affirmé, interrogé sur les moyens de combattre l'épidémie du Zika.

"Eviter une grossesse n'est pas un mal absolu", a dit le pape devant la presse, dans une allusion aux méthodes contraceptives. L'ONU a demandé, début février, aux pays touchés par le virus Zika, soupçonné de provoquer des malformations congénitales, d'autoriser l'accès des femmes à la contraception et à l'avortement.

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