La crise politique se poursuit au Venezuela

07/09/2016
La crise politique se poursuit au Venezuela

Révocation de Nicolas Maduro

Opposants et partisans du gouvernement vénézuélien ont manifesté mercredi dans les principales villes du pays. Ces nouvelles démonstrations de force accentuent la tension sociale autour du projet de référendum pour révoquer le président socialiste Nicolas Maduro.

Brandissant le drapeau jaune, bleu et rouge du Venezuela, les deux camps se sont rassemblés dans des rues proches de chacune des 24 délégations régionales du Conseil national électoral (CNE), fermées par précaution et entourées d'un important dispositif policier.

C'est cet organisme qui détient la clé de cette consultation: l'opposition, qui veut à tout prix l'organiser cette année afin de provoquer des élections anticipées, l'accuse de ralentir le processus pour protéger M. Maduro.

A Caracas, opposants et chavistes se sont mobilisés en plusieurs endroits de la ville. "Nous sommes là pour défendre la révolution de cette attaque de la droite apatride. Nous sommes fermement avec Maduro", a déclaré Alexander Rangel, employé de l'entreprise pétrolière d'Etat Pdvsa, venu manifester place Venezuela.

"Nous exigeons que la Constitution soit respectée, nous avons le droit au référendum", a répondu le porte-parole de la coalition d'opposition de la Table pour l'unité démocratique (MUD), Jesus Torrealba.

Les deux camps affichent des positions irréconciliables: les partisans du dirigeant, élu en 2013 et dont le mandat s'achève en 2019, crient à la tentative de coup d'Etat contre M. Maduro, très impopulaire dans un contexte de grave crise économique.

L'opposition - qui contrôle le Parlement depuis janvier - se dit elle seule capable de sortir le pays pétrolier de cette crise, qui a fait exploser son inflation - le FMI prévoit 720% cette année - et vidé les rayons de ses magasins. Ce qui est en jeu, c'est un possible changement de modèle après près de 18 ans de socialisme.

Après une manifestation qui avait rassemblé le 1er septembre 1,1 million de personnes à Caracas selon les organisateurs - 30'000 selon le gouvernement -, l'opposition a cette fois mobilisé de façon beaucoup plus modeste.

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