La transition est en marche

09/11/2016
La transition est en marche

La Floride a voté pour le candidat Républicain

Donald Trump a largement gagné l'élection présidentielle américaine de mardi. En remportant 290 grands électeurs contre 218 à Hillary Clinton, le milliardaire a provoqué un séisme politique qui plonge les Etats-Unis et le monde dans une incertitude vertigineuse.

Le promoteur immobilier new-yorkais s'est imposé dans la plupart des Etats pivots ("swing states") comme la Floride, l'Ohio ou la Caroline du Nord.

Hillary Clinton a reconnu sa défaite dans un appel téléphonique à son rival, mais n'a pas voulu paraître devant ses partisans réunis eux aussi à New York. La perdante a proposé de travailler avec son rival victorieux, à qui elle a souhaité une présidence réussie. Mme Clinton a par ailleurs jugé que cette élection avait montré que les Etats-Unis étaient "plus divisés que nous ne le pensions".

Si son élection surprise a fait l'effet d'une bombe, le républicain a tenté mercredi dès son premier discours de président élu d'atténuer l'immense onde de choc provoquée en Amérique et dans le monde par son triomphe électoral. Les centaines de partisans venus fêter avec lui sa victoire sur Hillary Clinton ont pu entendre un Donald Trump au ton posé, au geste apaisé et porteur d'un message de réconciliation.

Si l'exercice est convenu pour tout président élu, il a surpris chez le milliardaire populiste, dont la violence du ton et des propos pendant la longue campagne ont contribué à fissurer un peu plus encore une société américaine déjà très divisée.

Donald Trump a reçu un coup de téléphone de félicitation de Barack Obama qui l'a invité jeudi à la Maison-Blanche afin de préparer la transition, a annoncé la présidence américaine. Les formes et la tradition sont ainsi respectées.

Le choc du résultat, sans appel même si on attendait encore mercredi les résultats du Michigan, du Minnesota et du New Hampshire, a jeté les marchés dans la tourmente et précipité les investisseurs vers les valeurs refuge.

Ses partisans, des électeurs blancs souvent modestes, voient en lui l'homme au parler vrai, qui sait nommer les problèmes qui les affligent: chômage, déclassement social, absence de reconnaissance, condescendance de l'establishment, ras-le-bol d'une certaine manière de faire de la politique et défenseur de leurs valeurs sociales conservatrices.

"Nous avons un bon programme économique", a affirmé M. Trump, qui avait fait campagne comme l'outsider déterminé à mettre fin à la corruption des élites politiques. "Nous allons de nouveau rêver de grandes choses pour notre pays". "Nous allons nous mettre au travail immédiatement pour le peuple américain", a-t-il ajouté.

Sa victoire surprise est une gifle pour le président Obama qui avait joué de tout son charisme pour pousser la candidature de son ancienne secrétaire d'Etat. Elle était la garantie de la continuité, là où M. Trump, fort d'une majorité au Congrès, a promis de démonter pièce par pièce l'édifice législatif de M. Obama.

Un travail de démolition encore décuplé par le pouvoir qu'il aura, dans les prochaines années, de rendre la Cour suprême encore plus conservatrice.

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