'Quel Super Tuesday!'

02/03/2016
'Quel Super Tuesday!'

Donald Trump

La route vers l'investiture pour la présidentielle américaine leur est désormais grande ouverte: Donald Trump et Hillary Clinton ont largement dominé leurs rivaux lors des primaires américaines du "Super mardi".

La démocrate Hillary Clinton a remporté sept Etats et l'archipel des Samoa. Quant au républicain Donald Trump, il s'est lui aussi imposé dans sept des douze Etats appelés à voter, selon les estimations des médias américains.

Dans le détail, Hillary Clinton s'est imposée en Géorgie, en Virginie, dans le Tennessee, le Massachusetts, en Alabama, dans l'Arkansas, au Texas et dans l'archipel des Samoa. Dans le camp démocrate toujours, Bernie Sanders l'a emporté dans le Vermont, l'Etat dont il est sénateur, ainsi que dans l'Oklahoma, le Colorado et le Minnesota.

Chez les républicains, selon les estimations des médias américains, Donald Trump a raflé la victoire en Géorgie, en Virginie, dans l'Alabama, l'Arkansas, le Tennessee, le Massachusetts et le Vermont.

L'ultra-conservateur Ted Cruz s'est en revanche imposé en Oklahoma et surtout au Texas, un Etat très convoité dont il est sénateur et qui lui rapporte 155 délégués. Il a aussi battu d'une courte tête Donald Trump en Alaska (36% des voix contre 34%). Quant au jeune sénateur républicain de Floride Marco Rubio, il a remporté sa première victoire dans le Minnesota.

Après son triomphe ce week-end en Caroline du Sud, Clinton partait grande favorite dans les Etats du Sud où la population noire qui lui est très favorable est importante. Elle s'y impose, selon des résultats partiels, avec une marge de 30 à 40 points.

"Quel Super Tuesday!", s'est exclamée Hillary Clinton, la voix cassée par la succession de meetings. L'ex-secrétaire d'Etat est à Palm Beach, en Floride, où elle poursuit sa campagne et où elle s'en est une nouvelle fois pris au slogan de Trump, "Make America Great Again" (Restituer sa grandeur à l'Amérique) pendant que ses partisans en liesse scandaient "U.S.A., U.S.A."

"Essayer de diviser l'Amérique entre 'eux' et 'nous' est une faute et nous n'allons pas permettre cela", a promis Hillary Clinton. Elle a fustigé les discours d'une "bassesse sans précédent" des candidats républicains.

Côté républicain, la course est un peu plus serrée. Les résultats partiels confirment la capacité de Donald Trump, magnat de l'immobilier new-yorkais, à séduire des électeurs très différents.

"Merci Géorgie !", "Merci Massachusetts!" "Merci Tennessee!", "Merci Alabama !", "Merci Virginie!": le milliardaire de 69 ans s'est réjoui, sur Twitter, d'une impressionnante série de victoires.

"Ce fut une soirée fantastique", a-t-il déclaré depuis Palm Beach, en Floride, se présentant comme le seul capable de "rassembler" le parti. Il a donné rendez-vous aux électeurs de cet Etat où aura lieu la prochaine primaire, le 15 mars.

Le sénateur Ted Cruz se pose toutefois en ultime rempart pour briser l'élan de Donald Trump. Il a appelé les autres candidats du "Grand old party" à jeter l'éponge.

"Ce soir cette campagne entre dans une nouvelle phase", a-t-il annoncé, évoquant le resserrement des candidats républicains qui ne sont plus que cinq en lice, contre 17 au départ. "Tant que le (parti) reste divisé, la route de Donald Trump vers la nomination reste plus que probable. Et ce serait une catastrophe pour les républicains, les conservateurs et pour la nation".

Durant le "Super Mardi", un cinquième des délégués républicains et un quart des délégués démocrates sont attribués. Les Américains se sont rendus aux urnes dans une douzaine d'Etats pour une journée cruciale des primaires. Les bureaux de vote ont fermé entre 01h00 et 06h00 suisses mercredi.

Selon un sondage CNN publié mardi, les démocrates l'emporteraient dans tous les cas dans un duel face au milliardaire. Toutefois avec une marge légèrement plus confortable pour M. Sanders (55% contre 43%) que pour Mme Clinton (52% contre 44%).

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