Coup de filet anti-Daech en Turquie

06/11/2015
Coup de filet anti-Daech en Turquie

Sommet du G20 les 15 et 16 novembre

La police antiterroriste turque a interpellé vendredi 20 personnes soupçonnées d'appartenir au groupe Etat islamique (EI) dans la station balnéaire d'Antalya (sud), où doit bientôt se dérouler un sommet du G20, a rapporté l'agence de presse Dogan.

Les équipes de la police antiterroriste ont mené à l'aube une série de raids à Antalya et dans les localités voisines d'Alanya et de Manavgat au cours desquels vingt personnes ont été interpellées puis placées en garde à vue, a précisé l'agence.

Les suspects étaient en contact avec des membres de l'EI en Irak et en Syrie, a affirmé Dogan, sans citer de source.

De nombreux appareils électroniques ont également été saisis, selon l'agence.

La ville d'Antalya doit accueillir le sommet annuel des chefs d'Etat et de gouvernement des vingt pays les plus riches de la planète les 15 et 16 novembre, avec à l'ordre du jour les questions liées au terrorisme et à la lutte contre l'EI.

Les présidents américain Barack Obama et russe Vladimir Poutine sont notamment attendus dans la station balnéaire turque.

Le chef de la diplomatie turque, Feridun Sinirlioglu, a affirmé mercredi que la Turquie projetait de mener dans les prochains jours une offensive militaire contre les jihadistes de l'EI, sans en préciser la nature.

Daech (acronyme arabe de l'EI) menace notre mode de vie et notre sécurité, a déclaré M. Sinirlioglu mercredi, nous devons tous faire front commun contre ce péril.

Le régime du président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan a longtemps été soupçonné par ses alliés de complaisance envers les groupes rebelles les plus radicaux qui combattent le régime de Damas, y compris l'EI.

Après des mois de pression de la part de ses alliés de l'Otan, Ankara a renforcé les contrôles à ses frontières pour traquer les nombreux apprentis jihadistes, notamment européens, qui rejoignent l'EI en Syrie.

Six d'entre elles, dont cinq étrangers, ont été arrêtées mardi près de la frontière à Elbeyli, dans la province de Kilis (sud) en tentant de rejoindre le sol syrien, a déclaré vendredi le bureau du gouverneur local dans un communiqué publié sur son site internet.

Après un attentat suicide attribué aux jihadistes qui a fait 34 morts fin juillet dans la localité de Suruç (sud), Ankara a accepté l'été dernier de rejoindre la coalition militaire contre l'EI menée par les Etats-Unis, s'attirant les foudres des jihadistes.

Depuis la double attaque qui a fait 102 morts et plus de 500 blessés devant la gare centrale d'Ankara le 10 octobre, la police turque a multiplié les descentes dans les milieux jihadistes.

Selon le procureur d'Ankara, cette attaque, le plus meurtrière de l'histoire turque, a été commanditée par l'état-major de l'EI en Syrie pour tenter d'annuler les élections législatives anticipées du 1er novembre, remportées haut la main par le parti du président Erdogan.

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