Démission du chef de la diplomatie roumaine

18/11/2014
Démission du chef de la diplomatie roumaine

Teodor Melescanu

Le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Melescanu, a annoncé mardi sa démission, devenant le deuxième chef de la diplomatie à quitter son poste en l'espace de huit jours en raison des problèmes du vote de la diaspora aux élections présidentielles.

Je vais présenter ma démission lors de la réunion du gouvernement prévue en fin de matinée, a déclaré M. Melescanu, s'excusant auprès des milliers de Roumains qui n'ont pu voter en raison du nombre insuffisant de bureaux de vote à l'étranger.

Lui aussi mis en cause après des problèmes similaires au premier tour, son prédécesseur Titus Corlatean avait jeté l'éponge le 10 novembre, affirmant qu'il n'acceptait pas de violer la loi (...) pour des intérêts politiques et électoraux du (président sortant Traian, ndlr) Basescu et de Klaus Iohannis, le candidat de la droite élu président dimanche, avec 54% des voix.

M. Melescanu s'est défendu, tout comme M. Corlatean aupravant, en expliquant qu'une multiplication des bureaux de vote au second tour, exigée par les Roumains de la diaspora, n'était pas admise par la loi.

Près de 400.000 expatriés roumains, sur un total de trois millions, ont voté au second tour, la plupart pour M. Iohannis.

Mais des milliers d'entre eux n'avaient pas pu exprimer leurs suffrages avant la fermeture du scrutin, au premier comme au second tour, provoquant une vague de mécontentement à travers la Roumanie.

Vingt cinq ans après la chute du régime communiste, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue entre les deux tours et dimanche soir pour réclamer qu'on respecte le droit de vote. Vaincu à la surprise générale par M. Iohannis, le Premier ministre social-démocrate Victor Ponta a exclu de démissionner.

Mais il a assuré lundi soir avoir compris le message des électeurs et avoir appelé le Parlement à se réunir pour rejeter un projet de loi controversé sur l'amnistie, qui devrait permettre la mise en liberté d'élus et de hauts magistrats condamnés ces dernières années pour corruption.

Mais il n'était pas encore certain que ce vote aurait lieu dès ce mardi. Le bureau permanent de la Chambre des députés doit se réunir en début d'après-midi pour décider si ce texte sera mis ou non à l'ordre du jour, comme l'avait exigé lundi M. Iohannis.

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