Les négociations piétinent entre la Grèce et ses créanciers

01/06/2015
Les négociations piétinent entre la Grèce et ses créanciers

L'UE et le FMI veulent des réformes concrètes

Christine Lagarde et Mario Draghi ont rejoint lundi soir à Berlin François Hollande, Angela Merkel et Jean-Claude Juncker pour tenter de débloquer la crise avec la Grèce, au bord du défaut de paiement, a-t-on appris de sources concordantes.

La directrice générale du FMI et le président de la Banque centrale européenne se sont entretenus avec le président français, la chancelière allemande et le président de la Commission européenne de l'état des discussions en cours avec Athènes, a expliqué la chancellerie.

Les cinq dirigeants sont convenus de poursuivre ce travail avec beaucoup d'intensité et de rester en contact étroit les prochains jours, comme ils l'ont été ces derniers jours, aussi bien entre eux qu'avec le gouvernement grec, a poursuivi la chancellerie après la fin de la réunion.

D'après le quotidien Die Welt, il s'agissait de définir une position commune pour faire aux Grecs une ultime offre. La réunion a commencé à 19H30 GMT et se tenait sans le Premier ministre grec Alexis Tsipras, qui est à Athènes et attendait un coup de fil de la troïka, selon le quotidien conservateur.

Selon une source diplomatique, les cinq dirigeants réunis à Berlin n'ont pas téléphoné au chef du gouvernement grec.

Jean-Claude Juncker, dans une interview lundi à la Süddeutsche Zeitung, ne cachait pas que la Grèce serait au menu de ses discussions avec Angela Merkel et François Hollande. Leur rencontre, officiellement consacrée aux défis de l'économie numérique, avait commencé à 16H15 GMT.

Elle devait se poursuivre dans la soirée par un dîner de travail d'environ deux heures. Mais ni la présence de Mme Lagarde ni celle de M. Draghi, arrivés tous deux après le repas, n'avait été annoncée.

Ce sommet impromptu intervient au lendemain d'une conversation téléphonique de M. Juncker, Mme Merkel et M. Hollande avec Alexis Tsipras, dimanche soir, qualifiée de constructive par la chancellerie.

Les négociations piétinent entre la Grèce et ses créanciers, les membres de l'UE et le FMI. Ces derniers réclament des réformes concrètes pour améliorer la compétitivité de l'économie grecque, et des mesures d'économies budgétaires, avant de débloquer une dernière tranche d'aide de quelque 7,2 milliards d'euros, sur les 240 milliards d'euros consentis depuis 2010.

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