Parfum de coup d'Etat au Burkina Faso

16/09/2015
Parfum de coup d'Etat au Burkina Faso

Isaac Zida

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné dans les termes les plus fermes la détention du président du Burkina Faso Michel Kafando et de son Premier ministre Isaac Zida, réclamant qu'ils soient libérés sains et saufs et immédiatement.

Dans une déclaration adoptée à l'unanimité de ses 15 membres sur proposition de la France, le Conseil souligne que cette détention par des éléments du Régiment de sécurité présidentielle est une violation flagrante de la constitution du pays.

Les membres du Conseil exhortent tous les acteurs au Burkina Faso à s'abstenir de toute violence.

Ils expriment leur ferme soutien aux autorités de transition du Burkina Faso et exigent de tous les protagonistes qu'ils respectent le calendrier de la transition, en particulier la tenue d'élections libres, équitables et crédibles, prévues pour le 11 octobre.

Ils demandent à tous les protagonistes de cette crise de respecter l'aspiration légitime de la population du Burkina Faso à une transition pacifique.

Les membres du Conseil soutiennent les efforts du représentant spécial de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest Mohamed Ibn Chambas, de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et de l'Union africaine (UA) pour résoudre cette crise et soutenir la transition.

Les Etats-Unis, par la voix du porte-parole du département d'Etat John Kirby ont réagi de manière similaire, exigeant la libération de MM. Kafando et Zida.

Nous condamnons toute tentative de prendre le pouvoir par des moyens extra-constitutionnels, a dit le porte-parole de la diplomatie américaine dans un communiqué appelant à mettre immédiatement un terme à la violence.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait lui aussi exigé mercredi la libération immédiate du président intérimaire et du Premier ministre.

M. Ban s'est déclaré dans un communiqué scandalisé par ce coup de force de la garde prétorienne de l'ex-président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir en octobre 2014.

Outre l'ONU et les Etats-Unis, l'UA, la Cédéao et la France, ancienne puissance coloniale, ont fermement condamné mercredi cette prise d'otages et exigé la libération de toutes les personnes détenues.

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