Yémen : Ban demande un arrêt des combats

20/01/2015
Yémen : Ban demande un arrêt des combats

Sanaa, la capitale

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé mardi à l'arrêt immédiat des combats au Yémen, où des miliciens chiites se sont emparé du complexe du palais présidentiel dans la capitale Sanaa.

M. Ban s'est dit sérieusement préoccupé par la crise dans ce pays, alors que le Conseil de sécurité était réuni à huis clos pour évoquer cette apparente tentative de coup d'Etat, visant à renverser le président Abd Rabbo Mansour Hadi.

L'émissaire de l'ONU Jamal Benomar devait aussi informer le Conseil des derniers développements au Yémen, dont le président est un grand allié des Etats-Unis dans la lutte contre Al-Qaïda.

La réunion avait été convoquée d'urgence par le Royaume-Uni après des affrontements lundi entre milices chiites houthis et forces gouvernementales à Sanaa.

Selon un haut responsable militaire yéménite mardi, les miliciens houthis sont entrés dans le complexe (présidentiel) et pillent des armes dans les dépôts. Un cadre houthi, Ali Al-Bukhaiti, a confirmé sur son compte Facebook que le mouvement Ansaruallah avait pris le contrôle du complexe présidentiel.

Les 15 pays membres du Conseil de sécurité devaient discuter de la publication ou non d'une déclaration, à l'issue de leur réunion, condamnant la tentative de coup d'Etat.

Le gouvernement de M. Hadi a été un allié clé des Etats-Unis, permettant à Washington de mener sur son territoire des attaques par drones contre des militants d'Al-Qaïda.

La branche yéménite du réseau islamiste, Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), est considérée comme la plus dangereuse du mouvement. C'est elle qui a revendiqué l'attaque du 7 janvier à Paris contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts.

M. Benomar, qui devait s'exprimer devant le Conseil par vidéo conférence depuis le Qatar, était chargé de conduire des négociations sur la formation d'un gouvernement d'unité au Yémen.

Le Yémen est aux prises à l'instabilité depuis le départ en 2012 de l'ex-président Ali Abdallah Saleh.

Le Conseil de sécurité avait imposé en novembre des sanctions contre M. Saleh et deux commandants houthis alliés, pour avoir menacé la paix dans ce pays pauvre de la péninsule arabique.

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